François Legault à la rencontre des ambulanciers

SANTÉ. Des paramédics ont récemment pu rencontrer le premier ministre François Legault, lors d’un passage de ce dernier dans la région.

Christian Duperron et Sylvain Côté, respectivement président et vice-président du regroupement TASBI, ont pu présenter la problématique des arrêts de service et les préoccupations reliées aux horaires de factions pour la couverture d’urgence en région pendant près de 15 minutes. Ils ont aussi tenté d’expliquer au premier ministre que le métier d’ambulancier est, en 2022, très loin d’être attractif et que des changements importants devaient être faits pour qu’il le redevienne.

« Nous avons abordé plusieurs sujets, tout en lui rappelant notre contribution pendant la pandémie et que nous étions en renégociation de convention collective. Il nous a remerciés de contribution et a convenu qu’il y avait eu une différence dans le traitement des paramédics versus le reste du réseau de la santé », résume Christian Duperron.

Il distingue que la position du gouvernement est de revoir la desserte ambulancière dans les régions semi-rurales et rurales et d’avoir un service équitable à l’ensemble des citoyens. Sans pointer un territoire en particulier, il a tenu à revenir avec le premier ministre sur les barèmes actuellement utilisés pour mesurer les services actuels. « Il y a un paquet de bris de service à l’heure actuelle en raison des horaires de faction qui alimente la pénurie de main-d’œuvre actuelle. Les jeunes sont beaucoup moins intéressés à demeurer dans une caserne en attente d’un appel. Ils auront naturellement tendance à migrer vers des compagnies qui proposent des horaires stables, souvent en ville. »

Selon lui, les conditions de travail, particulièrement les horaires de faction, sont au cœur du problème qui risque de s’accentuer. « Nous avons sondé nos membres et 70 % d’entre eux ont dit avoir songé à quitter en raison des conditions de travail et 30 % disent songer à quitter alors que certains l’ont déjà fait. Relativement aux étudiants en soins préhospitaliers, 91 % ont dit qu’ils ne travailleraient pas sur des horaires de faction ».

Sans prendre d’engagement, le premier ministre aurait confié au syndicat qu’un plan d’action global pour le changement des horaires de travail pour les régions rurales et semi-rurales au Québec serait présenté, sans mentionner de date de présentation. « M. Legault semble bien au fait des dossiers de la région. C’est encourageant, sauf que le passé nous laisse un peu amers. Les objectifs d’utiliser autrement les paramédics, notamment en augmentant leurs champs de compétence, n’ont jamais vraiment avancé. Ça demeure dans les objectifs de le faire et nous sommes favorables. »