Gaz naturel porté dans Bellechasse: une étape importante est franchie
ÉCONOMIE. Une étape importante dans la réalisation du projet de gaz naturel porté, dans Bellechasse, vient d’être franchie alors que le gouvernement du Québec annonce le versement d’une contribution de 139 500 $ à Développement économique Bellechasse pour la réalisation d’une étude de faisabilité devant mener à l’aménagement d’une station de compression de gaz naturel à SaintHenri.
La nouvelle, qui a été confirmée lundi matin par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, est vue positivement par les parties impliquées.
Dans un communiqué acheminé aux médias, le gouvernement Legault rappelle qu’après le dépôt d’une demande par les promoteurs de ce projet (DÉB et la firme DGSC), plusieurs éléments de clarification demeuraient sans réponse et que pour dénouer l’impasse, à l’initiative de la députée de Bellechasse et en collaboration avec les représentants du milieu, le financement d’une étude de faisabilité a été jugé pertinent.
Cette étude contribuera, indique-t-on, à déterminer la viabilité et la faisabilité du projet. Elle ciblera notamment l’ingénierie préliminaire, le montage financier, la sécurisation du site visé, l’élaboration d’un calendrier de réalisation, l’identification des autorisations et permis requis ainsi que l’estimation des coûts pour le raccordement au réseau gazier.
Pas dans la très bonne direction
Invitée à commencer cette contribution gouvernementale, la députée Stéphanie Lachance a reconnu que cette contribution gouvernementale représentait assurément, selon elle, une bonne nouvelle et une première étape importante, sinon essentielle, qui permettra de faire avancer ce projet qui est caressé depuis longtemps par les intervenants socioéconomiques de Bellechasse.
« Il y a eu des discussions serrées, car il s’agit d’un projet complexe techniquement qui permettra de desservir des entreprises et des secteurs qui ont besoin de gaz naturel, mais qui n’ont pas nécessairement des volumes aussi grands que celles qui sont branchées directement sur le réseau actuel et qui, si elles ne sont pas encore desservies par la gaz naturel, pourront en profiter à leur tour, comme ce fut le cas pour le gaz propane il y a quelques années », a-t-elle indiqué.
« Comme il manquait des données techniques pour qu’un tel projet soit approuvé au gouvernement, plusieurs rencontres ont eu lieu et j’ai demandé un entretien auprès du cabinet de M. Fitzgibbon qui a réuni tous les intervenants au dossier. Nous en sommes venus à la conclusion que cela prenait impérativement ces données et que pour les obtenir, nous étions prêts à accorder cette aide financière qui représente 75 % des coûts de celle-ci », poursuit-elle en ajoutant qu’une fois celle-ci déposée, le gouvernement prendra le temps d’analyser les données avant d’aller de l’avant avec ce projet », a-t-elle ajouté en convenant que celui-ci sera important non seulement pour Bellechasse, mais toutes les entreprises de Chaudière-Appalaches se trouvant dans un rayon de 150 km autour de la future station de compression.
Accueil positif chez DÉB
Chez Développement économique Bellechasse, le directeur général Alain Vallières dit lui aussi accueillir cette nouvelle « très positivement », ajoutant que cette étude sera lancée dès cette semaine par DÉB en collaboration avec l’entreprise DGSC, promoteur du projet avec son organisation depuis le lancement de celui-ci en 2018-2019.
« Ils sont avec nous depuis le début. On va régler cela au cours des prochaines semaines afin de remettre l’étude et les données au plus tard au début de l’automne et à la lueur des données qui s’y trouveront, le gouvernement sera à même de prendre la décision de réaliser ou non le projet », indique M. Vallières en ajoutant que selon lui, celui-ci suscite beaucoup d’intérêt au sein des officines gouvernementales, d’où la décision de financer cette étude de faisabilité.
« C’est une bonne nouvelle pour les régions et nos entreprises, car une fois le projet en place, elles pourront être plus compétitives, car elles auront accès à une source d’énergie moins coûteuse et qui pollue moins que le gaz propane et le mazout lourd », indique-t-il en rappelant qu’une fois la station de compression mise en place et le réseau de transport du gaz naturel compressé en place, les entreprises intéressées n’auront qu’à adapter leurs installations pour avoir accès à cette nouvelle source d’énergie.