Gravir le Kilimandjaro: le projet d’une vie pour Mathias Gagné
SPORTIF. Adepte d’athlétisme, de course à pied et de cross-country, Mathias Gagné de Saint-Raphaël se lance un nouveau défi : celui de se rendre au sommet du Kilimandjaro, en Afrique, afin de soutenir une cause qui lui est chère, soit la fondation MIRA.
Âgé de 18 ans seulement, le Bellechassois sera le plus jeune membre d’une expédition de 15 Québécois qui s’élancera, le 31 août prochain, vers le plus haut sommet d’Afrique.
C’est par le biais des réseaux sociaux qu’il a appris qu’un groupe piloté par Marie-Pier Desharnais, alpiniste bien connue au Québec qui s’est notamment rendue au sommet de l’Everest, était à la recherche de personnes pour prendre part à une nouvelle expédition vers le Kilimandjaro.
« Le groupe de Marie-Pier s’appelle le Woman Project et vise à permettre à plus de femmes de se rendre les plus hauts sommets de la planète, car il y a plus d’hommes qui le font habituellement. Elle est actuellement au Népal où elle va grimper une montagne de 6 000 mètres d’altitude, puis elle se rendra en Alaska pour une autre montée », précise-t-il également
« Je l’ai contactée et deux semaines plus tard, elle me répondait. Après quelques conversations téléphoniques et échanges de courriel, j’ai intégré le groupe », indique le jeune athlète qui dit avoir hâte à cette randonnée qui s’étendra sur huit jours (six jours de montée et deux pour descendre), qui mènera les marcheurs à 5 895 mètres d’altitude.
« Le plus gros enjeu sera de s’acclimater à l’altitude, car il y aura 50 pour cent moins d’oxygène au sommet. Ce sera un défi à la fois physique et mental », poursuit-il en ajoutant que même si cette randonnée est qualifiée de facile, celle-ci les amènera à parcourir entre 10 et 20 km par jour, sous des conditions pas toujours faciles.
Un grand sportif
Mathias Gagné mentionne qu’il s’est lancé dans la course à pied il y a trois ans, étant à la recherche d’une activité lui permettant de demeurer en forme lors de la pandémie. Il est aussi adepte d’athlétisme et de cross-country.
« Au primaire, je faisais des courses de cross-country et je terminais toujours entre la 3e et la 5e place. Je suis allé un an au Collège Dina-Bélanger où je me suis classé pour les régionaux d’athlétisme et en cross-country. Je suis retourné à Saint-Damien et même si ne m’entrainais pas vraiment, j’ai terminé deuxième lors d’une compétition à l’Université Laval, devançant même des athlètes qui s’entraînaient chaque jour », poursuit-il en ajoutant qu’après une année au Club Lavironde de Montmagny (en secondaire 3), il s’est lancé dans un programme sports-études en 4e secondaire à Lévis, avant de revenir une fois de plus à Saint-Damien.
« Je suis allé vers le club d’athlétisme de l’Université Laval et mon entraîneur à Lévis, Pier-Luc Blais, continue de me suivre depuis ce temps. »
Revenir de blessure
Blessé au genou gauche depuis janvier, ayant subi une lésion du ménisque à cet endroit, Mathias a repris l’entraînement de façon graduelle depuis quelque temps. Cela ne le détourne toutefois de son objectif principal.
Le 20 mai prochain, lui et deux autres membres du groupe du Kilimandjaro, âgés dans le début de la vingtaine et résidents de la région de Montréal, grimperont le Mont Washington, au New Hampshire. Ce sera le premier d’une série de marches en montagnes auxquelles il entend s’astreindre au cours de l’été, afin d’être prêt pour le Kilimandjaro.
« Je veux aussi faire des randonnées de quatre à cinq heures avec bottes, bâtons de marche et sac à dos », poursuit-il en ajoutant que l’ascension du Kilimandjaro représentera l’équivalent de 75 km de marche sur huit jours et que la température ressentie au sommet peut atteindre -20 degrés Celsius.
Campagne de sociofinancement
Pour réaliser ce projet d’une vie, Mathias Gagné a lancé une campagne de sociofinancement via la populaire plateforme GoFundMe, en plus d’acheminer des dizaines de lettres à des entreprises et citoyens de la région, les invitant à souscrire à celle-ci.
« Une partie des fonds servira à payer mon voyage (quelques milliers de dollars), le reste allant à la Fondation Mira ainsi qu’au Woman Project. Aider Mira est important pour moi, car je me si que si je devais perdre la vue ou une partie de mes capacités motrices, je serais heureux de pouvoir compter sur les services de Mira et d’un chien-guide pour m’aider à vaquer à mes occupations. C’est important pour moi que les gens puissent continuer à faire leurs activités malgré la cécité ou une perte de capacités quelconque », mentionne-t-il en ajoutant que la réponse du public était plus que positive jusqu’ici.
« Je n’ai pas d’objectifs précis, mais le plus on amassera, le mieux ce sera », poursuit-il en spécifiant que chaque donateur profitera d’une visibilité. « Je vais avoir une bannière avec tous mes partenaires que je vais amener au sommet du Kilimandjaro. Je vais aussi publier ça sur ma page Facebook personnelle et une page spéciale (Projet Kilimandjaro 5 595 mètres) que je viens de créer », précise le jeune homme qui au retour de son périple, reprendra ses études en sciences humaines – gestion au Cégep de Sainte-Foy, pour ensuite se diriger vers l’université où il entend obtenir un baccalauréat en enseignement des mathématiques fortes au secondaire.