Hausse de 14% des signalements à la DPJ en Chaudière-Appalaches
CHAUDIÈRE-APPALACHES. Le Centre jeunesse Chaudière-Appalaches a traité 4 324 signalements au cours de la dernière année, ce qui représente une hausse de 14 %. Les cas de négligence, de troubles de comportement, de sévices physiques et d’abus sexuels sont ceux qui ont connu les plus fortes hausses.
Chaudière-Appalaches ne fait pas exception puisque depuis 2010, une hausse significative de 17,3 % du nombre de signalements traités est observée à l’échelle québécoise, alors que les établissements offrant des services aux enfants, aux jeunes et aux familles en difficulté ont été soumis à des compressions budgétaires et continueront vraisemblablement de l’être.
« De plus en plus, les gens ont le réflexe, ils contactent la DPJ pour dénoncer des situations. Ce qui est rassurant, c’est que la population va le dénoncer. S’ils n’ont pas besoin de nos services, on va les diriger vers des ressources », remarque Caroline Brown, directrice du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches.
En 2013-2014, les DPJ ont traité 82 919 signalements, soit une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente. Ce nombre représente une moyenne de 227 situations d’enfants signalés par jour au Québec.
Bellechasse-Etchemins
Dans les statistiques dévoilées par les directions régionales, on remarque que les risques sérieux et les cas d’abus sexuels ont connu une hausse significative. Si seulement six dossiers en la matière avaient été traités l’an dernier dans la MRC de Bellechasse, 26 l’ont été cette année. Six dossiers avaient aussi été traités l’an dernier dans Les Etchemins alors que ce nombre est passé à 16 cette année.
Selon Mme Brown, la situation était prévisible, mais demeure surprenante. « Plusieurs tournées de prévention ont été faites dans des écoles de la région cette année. Il n’est pas rare que l’on constate une augmentation des signalements suite à cela. C’est toutefois préoccupant et on devra s’asseoir avec nos partenaires des CSSS et les policiers pour analyser le phénomène davantage. » Les signes d’abus du genre sont toutefois moins visibles selon Mme Brown. « On en parle moins c’est normal, l’intimité est plus grande et la dénonciation est plus grande pour l’enfant que lors d’un sévices par exemple. »
Compressions budgétaires
Au cours des cinq dernières années, près de 5 M$ ont été amputés au budget de la Capitale-Nationale, contre 2,6 M$ en Chaudière-Appalaches. Les directrices de la protection de la jeunesse (DPJ) du Centre jeunesse de Québec — Institut universitaire et du Centre jeunesse Chaudière-Appalaches, Dominique Jobin et Caroline Brown, aimeraient voir le « gouvernement faire des enfants une priorité ». Les compressions budgétaires créent une pression sur le système, ont fait valoir les deux dirigeantes. (Rédigé conjointement avec la collaboration d’Isabelle Chabot)
Bilan annuel Chaudière-Appalaches
– 4324 signalements traités (hausse de 14%)
– 1678 cas retenus et évalués
– 33% des cas évalués nécessitent un besoin de protection
Pour lire le bilan 2013: DPJ: Hausse des signalements en Chaudière-Appalaches. (http://www.lavoixdusud.com/Actualites/2013-09-24/article-3404252/DPJ%3A-Hausse-des-signalements-en-Chaudiere-Appalaches/1)