Inauguration de la route 277 entre Saint-Anselme et Saint-Henri

TRANSPORT.  Le réaménagement de la route 277 en autoroute à quatre voies entre Saint-Anselme et Lévis est complété depuis octobre dernier, sauf que l’inauguration du tronçon avait tardé en raison des mesures sanitaires en vigueur.

La coupe de ruban symbolique s’est finalement déroulée lundi dernier, en présence de quelques intervenants impliqués dans le dossier, autant au niveau politique que citoyen.

La dernière phase des travaux, réalisée au coût total de 37 M$, consistait à réaménager la route sur une longueur de 6,1 km, entre Saint-Henri et Saint-Anselme. Le projet, dans son ensemble, fait que la route est passée de deux à quatre voies, avec chaussées séparées par un terre-plein central à certains endroits, entre les municipalités de Lévis et Saint-Anselme, dans le but de réduire le risque de collision frontale et les accidents principalement en période hivernale.

Les étapes ont été multiples pour en arriver au projet final. Depuis 2005, d’autres segments de l’axe routier 173/277 entre Lévis et Sainte-Claire ont également fait l’objet d’un réaménagement, dont une reconstruction du profil urbain de la municipalité de Sainte-Claire, sur 3,1 km, entre 2005 et 2010, la reconstruction du profil urbain de la municipalité de Saint-Anselme, sur 3,4 km, entre 2006 et 2012, et l’élargissement à quatre voies, entre Lévis et le sud de Saint-Henri, sur 9,3 km, entre 2006 et 2018.

Marcel Morin, président du comité Action – Sécurité 173/277.

Quelques allocutions ont été prononcées avant la coupe de ruban symbolique. Pour la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, le projet est un bel exemple de collaboration entre les intervenants du milieu, les élus et le ministère des Transports. « Il est issu d’une demande des acteurs régionaux à la suite de plusieurs accidents survenus dans le secteur, surtout en hiver. C’est 123 millions de dollars qui ont été investis au cours des 15 dernières années et chaque tronçon a progressé à son propre rythme. »

La route des filles

Président du comité Action-Sécurité de l’axe 173/277, Marcel Morin a longuement parlé des différentes étapes ayant mené à la concrétisation du projet, citant notamment une pétition de 41 000 noms et les différents plans quinquennaux. Il est aussi revenu sur un événement en particulier qui a tout déclenché, soit le décès de Rachelle et Émilie Marceau le 19 mars 1998. « Leur décès a été notre motivation. La cause de la sécurité pour la vie a été notre slogan. On a mobilisé beaucoup de monde. C’est de 150 à 200 personnes qui ont gravité autour de notre comité depuis ses débuts. Je suis vraiment fier. »

Mère de Rachelle et Émilie, Bibiane Poulin a livré un témoignage émotif où elle a salué le travail accompli par tous les intervenants et trois députés de Bellechasse de trois partis différents et ce, accompagné de son mari Eugène Marceau. « Merci d’avoir rendu le nom de nos deux filles immortelles. On ne veut pas que nos enfants soient oubliés, c’est pour ça qu’on l’appelle « la route des filles ». Ça ne s’appelle plus un projet, mais une réalisation aujourd’hui. Elle n’a pas de couleur politique cette route-là non plus. C’est un bel exemple de projet collectif. »

Bibiane Poulin et Eugène Marceau, parents des deux jeunes filles qui ont inspiré le réaménagement.

Invitée pour l’occasion, la députée de Bellechasse – Les Etchemins – Les Etchemins, Dominique Vien, a été une témoin aux premières loges de la plupart des étapes, alors qu’elle était députée de Bellechasse à l’Assemblée Nationale. Elle a notamment salué le travail de Marcel Morin dans le dossier. « Le dossier a pu demeurer chaud, car il était supporté par un comité en place qui était très animé. Je n’ai jamais senti non plus qu’il y avait de la jalousie des autres localités. C’est tout Bellechasse qui supportait ça. Des comités du genre se sont créés ensuite sur les routes 279 et 281. »

Marcel Morin assure qu’autre chose sera fait éventuellement pour commémorer le réaménagement de la route et les événements tragiques ayant mené à sa réalisation. « On veut organiser une fête de la reconnaissance, pour remercier toutes celles et ceux qui se sont impliqués et aussi se rappeler. On souhaite ériger un monument d’art visuel commémoratif. On pense que ça pourrait coûter environ 50 000 $et on ira chercher des sous à gauche et à droite bientôt. »

Présente à la rencontre, la mairesse de Sainte-Claire, Guylaine Aubin a réaffirmé qu’un prolongement du tronçon à quatre voies entre Saint-Anselme et Sainte-Claire était dans les cartons du conseil municipal. Autant la député, Stéphanie Lachance, que le ministère des Transports ont indiqué n’avoir rien de concret à la programmation, pour le moment.