Intersection des routes 132 et 281: Saint-Michel veut améliorer la sécurité

CIRCULATION. En raison de dizaines d’accrochages et d’accidents, certains avec blessés et d’autres mortels, survenus au cours des 50 dernières années à l’intersection des routes 281 et 132, la municipalité de Saint-Michel demande au ministère des Transports d’intervenir afin d’augmenter la sécurité à cet endroit.

Une rencontre virtuelle réunissant le maire Stéphane Garneau, le directeur général Jean Lemieux et quatre intervenants du MTQ a eu lieu mardi avant-midi et aux dires du maire, il y a encore beaucoup de travail à faire avant que des actions concrètes ne puissent être réalisées.

« Je leur ai demandé s’ils étaient au fait de la problématique de sécurité que nous vivions à cette intersection et on nous a dit que la municipalité n’avait fait aucune demande à cet effet depuis 2004, ce que j’ai un peu de misère à m’expliquer, surtout que ça fait longtemps qu’on en parle ici. Un des représentants du ministère m’a cependant assuré qu’il entendait fouiller la question davantage », précise M. Garneau en ajoutant qu’une demande officielle, par voie de résolution de la part du conseil municipal, sera adoptée à la séance de septembre.

M. Garneau dit avoir fait part de la volonté du conseil d’avoir un feu de signalisation à cet endroit. Un des interlocuteurs du MTQ lui aurait répondu qu’un certain débit de circulation était nécessaire pour justifier un tel investissement et qu’il y avait aussi d’autres critères d’affluence à respecter.

« Il nous a toutefois assuré que la sécurité était importante. On nous a aussi parlé de carrefour giratoire, mais c’est pas mal plus dispendieux qu’un feu de circulation. Cela dépendra de critères pour chacun des projets et si cela entre ou non dans les budgets disponibles », poursuit le maire qui s’est dit un peu déçu de toute la complexité du processus.

Courbe problématique

Dans les discussions qu’il dit avoir eues avec les représentants du ministère, Stéphane Garneau a rappelé qu’une partie de la problématique, bien que la vitesse soit déjà réduite à 70 km/h dans le secteur, réside dans le fait que les automobilistes sortant du village ou arrivant de l’autoroute 20 voient à la dernière minute ceux arrivant en direction ouest, ces derniers sortant d’une grande courbe et ne respectant pas toujours la limite de vitesse.

« C’est un secteur où les risques d’accident sont élevés. Juste cet été, on en a eu deux, heureusement sans décès. On a le conducteur d’une moto qui a été poussé dans le fossé après une collision et un autre accident impliquant trois véhicules », poursuit le maire.

« On va envoyer notre demande officielle, mais il est certain qu’on va travailler fort pour augmenter la sécurité à cet endroit, car il y a des citoyens qui n’utilisent même plus cette intersection lorsque vient le temps de sortir du village. Ils préfèrent emprunter les sorties à chaque extrémité pour aller sur la 132. »

En raison de la grève des ingénieurs du gouvernement qui, même si elle est terminée, a entraîné beaucoup de retards dans les dossiers de réfection de routes et d’infrastructures, le maire Garneau dit ne pas s’attendre à des développements concrets dans ce dossier avant le mois de décembre. « On est loin d’une première pelletée de terre, mais au moins on a levé la main pour dire que la sécurité des citoyens nous tenait à cœur et que cette situation nous inquiétait. Nous sommes ouverts à toutes les solutions possibles pour aider notre population », insiste-t-il en ajoutant que des correctifs rapides en matière d’éclairage du secteur, qui est sous la responsabilité de la municipalité, pourraient être mis de l’avant rapidement.

Début du processus

Invitée à commenter ce dossier en particulier, la députée de Bellechasse Stéphanie Lachance a dit être au fait de celui-ci et qu’elle entendait suivre celui-ci de près. Elle a rappelé qu’il s’agissait d’un qui venait d’être déposé au début août. « La première chose que la municipalité doit faire est d’acheminer une demande officielle, ce qu’elle fera en septembre. Je sais que le MTQ a ce dossier en tête maintenant et si ça accroche, on sera derrière M. Garneau et son équipe pour trouver des voies de passage, comme ce fut le cas pour le pont de la route St-Amable à Sainte-Claire. On est aux premières discussions à ce niveau », poursuit-elle en rappelant que le MTQ, comme pour l’ensemble des dossiers, fera une analyse de la question, déposera son rapport et prendra sa décision.

« Des axes comme celui-ci, il y en a beaucoup sur la route 132. C’est la même chose avec la reconfiguration de la 132 à Beaumont. C’est un projet qui a cours depuis longtemps. De nombreuses études ont été réalisées jusqu’ici, la municipalité a eu de nombreux contacts avec le MTQ, il y a des choses qui pouvaient être faites et l’ont été, mais d’autres non. Tout le processus que l’on va mener du côté de Saint-Michel a été fait en amont à Beaumont », mentionne-t-elle enfin.