IPL: le dossier devant un arbitre
TRAVAIL. Le litige entre la direction d’IPL à Saint-Damien et ses employés ira finalement devant un arbitre.
Lors d’une rencontre mercredi, le syndicat a indiqué une fin de non-recevoir à la demande de l’employeur de modifier les horaires de travail, prétextant connaitre des difficultés reliées à la pandémie du Covid-19 et une baisse de son volume d’affaires.
«Ça s’est fait dans le respect. Après avoir reçu notre réponse, ils se sont retirés et sont revenus nous faire une proposition d’aller devant un arbitre au Tribunal du travail qui décidera si l’employeur a droit de gérance ou si nous avons raison. C’est normal d’aller débattre des points d’interprétation. On sait que ça prendra quelques semaines et on accepte ça», résume le président du syndicat des travailleurs d’IPL, Frédéric Morin.
Le syndicat avait rapidement riposté jugeant que la démarche devenait hors convention et qu’il avait déjà accepté de modifier les horaires en 2014 dans le but d’accommoder l’employeur. Cette même réponse a été donnée à l’employeur mercredi, lors d’une rencontre entre les deux parties.
L’entreprise avait annoncé la semaine dernière la mise à pied de quelques travailleurs, principalement des cadres, et proposait aux employés un horaire de travail de 8 heures sur 5 jours, du lundi au vendredi, plutôt que de 12 heures sur trois jours comme c’est le cas actuellement. Le tout demeure donc inchangé pour le moment.
«Il y a une continuité des 12 heures et nos membres pourront prendre leurs vacances comme prévu. Avec le nombre de causes en suspens, ça pourrait prendre un certain temps. Tout le monde espère que l’économie pourra reprendre et que la situation se stabilise et que le carnet de commandes revienne à la normale avant même une décision», ajoute M. Morin.
Ce dernier ajoute que le ton à la table permet entretemps d’entretenir une certaine accalmie chez les travailleurs. «Ce n’est pas réglé, mais j’ai vraiment apprécié le ton et c’est ce qui nous a permis de trouver une solution ce matin et c’est ce que je communique à mes membres, sur le plancher, puisque je ne peux pas les réunir en raison du Covid. »