Jean-Yves Marleau et Rita Grégoire soutiennent les enfants africains
SAINTE-CLAIRE. Depuis 2004, Jean-Yves Marleau et Rita Grégoire de Sainte-Claire font de la défense des droits des enfants, au Bénin, une cause qui leur tient à cœur.
Avec l’aide de Lydie Essegnon, femme originaire de ce pays de l’Afrique de l’Ouest, ils ont créé le Centre d’aide local pour enfants dans le besoin (CALEB), organisme non-gouvernemental qui est soutenu par un OBNL du même nom, dont le siège social est au Québec.
M. Marleau souligne que la création de CALEB vise à venir en aide aux enfants vulnérables et contrer la traite des enfants, triste réalité qui frappe ce pays depuis de nombreuses années. «Les familles pauvres ont pour habitude de confier leurs enfants à un membre de la famille qui est plus fortuné, afin de permettre à ces derniers de se développer davantage et d’aller à l’école. Des gens mal intentionnés arrivent dans les villages les plus pauvres, trouvent des liens familiaux plus ou moins éloignés avec les familles les plus pauvres et les convainquent de prendre en charge des enfants contre pratiquement rien. Ces derniers perdent leur identité, car ils n’ont pas de papiers. Plusieurs deviennent esclaves et en meurent», déplore M. Marleau.
Les enfants pris en charge par CALEB sont référés par des pasteurs, par des gens de confiance et les services sociaux qui n’ont pas les moyens de remplir adéquatement leur mission. Les enfants sont pris en charge jusqu’à ce qu’ils aient un métier.
Rita Grégoire ajoute que les pays d’Afrique, contrairement à ici, n’ont aucune infrastructure pour la protection des enfants. «Ce sont souvent des petites ONG comme CALEB qui aident les enfants et c’est pour cela qu’ils nous les réfèrent. Les besoins sont grands, mais on ne peut pas tous les prendre en charge. On s’occupe en moyenne de 25 enfants et c’est un gros défi.»
Pour aider au financement des opérations africaines et d’un centre d’accueil et formation qui est en construction, le couple a établi un système de parrainage, qui représente la principale source de revenu du projet CALEB au Québec. Les gens qui le souhaitent peuvent aussi faire des dons, participer à diverses activités de financement ou acheter des bouteilles de Fleur d’Or, boisson pétillante à base de fleur d’hibiscus que fabrique Mme Grégoire et qui sont en vente dans différents commerces de la région, de même qu’au marché public de Saint-Malachie. Pour chaque bouteille vendue, 20 % est remis directement au projet CALEB.
Projets à venir
Le couple ne manque pas de projets pour le projet CALEB. En décembre prochain, ils quitteront pour un séjour de six mois. Rita souhaite développer la vente de ce produit dans ce pays et y ouvrir une ligne de production. Agent commercial ici au Québec, Jean-Yves aimerait aussi développer des affaires dans ce pays et, qui sait, permettre aux gens de l’endroit d’avoir accès à du micro-crédit, ce qui leur permettrait de partir en affaires.
Ils souhaitent surtout conscientiser davantage la population aux droits des enfants et à l’importance de l’égalité hommes-femmes, ajoutant qu’il y a beaucoup de mentalités à changer dans ce pays.