La CDR Québec-Appalaches surprise

QUÉBEC. La Coopérative de développement régional (CDR) Québec-Appalaches réagit avec surprise à l’annonce de la volonté du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations (MEIE) de centraliser les onze CDR du Québec en une seule entité.

Lors des négociations entourant le renouvellement de l’Entente de partenariat qui finance 55 % des opérations de la CDR Québec-Appalaches, le ministère a émis comme condition du renouvellement la mise en place d’une CDR unique, évoquant une optimisation des ressources humaines et matérielles.

«La problématique autour de cette approche, c’est que le gouvernement tente de forcer la restructuration d’un réseau qui ne lui appartient pas et dont il se dit partenaire», mentionne Hélène Faucher, présidente de la CDR Québec-Appalaches. «Cette demande rejette 30 ans de développement coopératif régional soutenu et gouverné par les coopératives de la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches».

«Notre organisation ne remet pas en question le privilège du gouvernement d’utiliser les fonds publics selon son jugement», précise Pierre-Luc Bonneville, directeur général de l’organisme. «Par contre, on trouve inquiétant qu’il utilise ce privilège afin de transformer un réseau indépendant de développement régional.»

La CDR Québec-Appalaches estime que les onze CDR du Québec sont des organisations privées, créées par les coopératives de chaque territoire. Localement et régionalement, les CDR ont la mission de faire la promotion, la concertation et le développement des coopératives.

La CDR Québec-Appalaches estime avoir contribué au démarrage de près de 300 coopératives depuis sa création en 1984 et à la création de plus de 4 000 emplois dans la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Elle compte près de 200 coopératives membres.