La Chambre de commerce de Bellechasse-Etchemins s’oppose au projet de loi Boulet
AFFAIRES. La Chambre de commerce de Bellechasse-Etchemins estime que les enfants de 12 ans et plus peuvent et doivent travailler, pourvu que cela n’affecte pas leurs performances scolaires.
Cependant, la Chambre tient à souligner que les parents doivent avoir le dernier mot sur les occupations de leurs jeunes jusqu’à l’âge de 16 ans et qu’il n’appartenait pas à l’État de se substituer aux parents.
Les dirigeants de l’organisme réagissaient, par voie de communiqué en milieu d’après-midi mardi, à l’intention du ministre québécois du Travail, Jean Boulet, de déposer un projet de loi destiné à encadrer le travail des enfants, texte de loi qui déterminerait, entre autres, l’âge minimal à partir duquel un jeune peut travailler.
Le projet de loi 19, qui a été finalement déposé, fixe finalement à 14 ans l’âge minimal pour travailler au Québec et met la limite à 17 heures la semaine de travail pour les jeunes de moins de 16 ans, dont un maximum de 10 heures entre le lundi et le vendredi.
« La Chambre de commerce considère qu’il est important de ne pas favoriser un secteur économique en particulier, car cela limiterait les opportunités autant pour les entreprises que pour les jeunes. Ces derniers doivent avoir la possibilité de s’initier au marché du travail dans le secteur d’activité de leur choix et selon leurs capacités pour acquérir une meilleure perspective de l’avenir et des enjeux du marché du travail », indique-t-on dans le communiqué.
Dans son écrit, la Chambre mentionne également qu’il est essentiel, selon elle, de sensibiliser les parents et les employeurs à l’impact d’une charge de travail trop importante sur la performance scolaire, tout en ajoutant que la législation n’est pas la solution.
« Les initiatives de sensibilisation et d’éducation sont bien plus efficaces pour prévenir les abus en matière de travail des enfants », écrit également le directeur général Frédéric Lajoie qui ajoute que la Chambre de commerce de Bellechasse-Etchemins encourageait le gouvernement à considérer ces facteurs dans l’élaboration de politiques qui touchent les jeunes travailleurs, afin de garantir que les initiatives législatives ne soient pas pernicieuses pour les entreprises et les jeunes travailleurs.