La Commission municipale saisie d’une demande de mise en tutelle d’Armagh
Une autre page de la saga entourant la démission des pompiers d’Armagh vient d’être écrite avec l’envoi , en date du 23 novembre, à la Commission municipale du Québec d’une lettre de demande de mise en tutelle de leur municipalité, par trois conseillers de l’endroit, Céline Beaudoin Noël, Henri Boutin et Léopold Corriveau ainsi que les cinq membres en poste au conseil d’administration du Comité de citoyens d’Armagh.
Dans cette lettre de plus de deux pages, les requérants appuient leur demande sur la détérioration du climat démocratique qui prévaut à la table du conseil entre les opposants et les partisans du maire Guylain Chamberland, qui se partagent également les sièges du conseil, ce qui revient à donner un droit de veto au maire Chamberland sur de nombreuses décisions prises au conseil.
Dans leur lettre, les signataires dénoncent aussi la mauvaise gouvernance du maire Chamberland et la complicité qu’il entretient avec la directrice générale, Sylvie Vachon et qui a pour effet de les tenir à l’écart des réunions préalables ou préparatoires aux assemblées du conseil et, ce faisant, des prises de décisions. En somme, ils reprochent au maire et aux trois conseillers qui lui sont restés fidèles de ne pas leur permettre d’exercer la part de pouvoir qui leur revient de droit, et préviennent de leur intention de porter plainte contre la directrice générale, Sylvie Vachon, pour manquements graves à ses devoirs de neutralité et d’impartialité, et pour le non?respect d’autres articles de son code d’éthique à l’Association des directeurs généraux des municipalités du Québec.
Des dénonciations d’absence d’inventaire des biens (outils gros et petits, appareils divers) achetés par la municipalité au cours d’un exercice financier, d’aliénation de biens publics à vil prix à des membres du conseil ou à leur famille, d’attribution de coûteuses études à une firme d’ingénieurs-conseils pour des travaux d’une simplicité accablante qui sont par la suite exécutés sans tenir compte des devis d’exécution de travaux au seul bénéfice d’un membre du conseil municipal pour lesquels deux plaintes ont été déposées à ce jour au MAMROT sont aussi énoncés dans demande de mise de tutelle que les signataires justifient finalement par la crainte de voir la situation se détériorer et de voir les esprits continués de s’échauffer, ce qui rendra la présence policière nécessaire plus fréquemment à Armagh.