La coopérative des Monts de Bellechasse a besoin d’aide

La coopérative de santé des Monts de Bellechasse vit un véritable problème de sous-financement public depuis sa création. Visiblement essoufflé par les nombreuses initiatives visant à assurer la survie fonctionnelle et financière de l’institution, le conseil d’administration lance un constat inévitable: sans financement récurrent, elle ne pourra pas assurer sa survie.

Cherchant une solution à long terme, le conseil d’administration de la coopérative estime que la population fait déjà son effort. Le président de la coopérative, Guy Boudreau, est d’avis que l’absence de financement gouvernemental est le nœud du problème. " La municipalité de Saint-Damien a investi à elle seule plus de 81 000 $ depuis les débuts, les entreprises de la région 130 000 $, la MRC de Bellechasse 15 000 $, les caisses Desjardins près de 125 000 $, la Fondation Maurice Tanguay 50 000 $. On a réussi à obtenir du discrétionnaire des ministres de la santé pour 55 000 $, dont 45 000 $ des libéraux, mais c’est à peu près tout. Je ne peux croire qu’on n’est pas capable d’aller chercher 40 000 $ annuellement sur un budget de 350 millions au CSSS Alphonse Desjardins par exemple. "

Avec environ 1 200 utilisateurs différents et plus de 2 400 consultations annuellement, la coopérative estime avoir réussi son mandat d’offrir une offre globale de soins de santé dans son milieu. " Si la coopérative ferme faute de financement, elles vont où ces personnes-là? On fait la job d’un autre. La responsabilité de la santé de la population ne nous appartient pas, elle appartient au ministère de la Santé. Tant que les coopératives de santé ne seront pas reconnues par le ministère, on aura un problème. Les coopératives de santé ont été créées dans des milieux pour faire la job que le ministère ne faisait pas " ajoute pour sa part le maire de Saint-Damien, Hervé Blais visiblement surpris et déçu de ce constat.

Y’a des solutions potentielles estime Guy Boudreau. Une reconnaissance des coopératives de santé à travers le Québec pourrait être une avenue, mais celui-ci avoue que le modèle bellechassois n’est pas le même partout. " Certaines coopératives ont été créées par les médecins eux-mêmes alors qu’ici l’initiative est venue du milieu. "

Un GMF la solution?

L’idée de créer un groupe de médecine familiale (GMF) avec l’Unité de médecine familiale (UMF) de Saint-Romuald est actuellement parmi les meilleures possibilités envisagées soutien Guy Boudreau. Un projet en ce sens a été déposé à l’Agence régionale de la santé et doit être présenté aux médecins faisant partie de l’UMF pour les convaincre de la pertinence et des bienfaits d’une telle démarche. " Je pense qu’on est le seul territoire dans tout Chaudière-Appalaches qui n’a pas son GMF régional. S’intégrer au GMF actuellement à Sainte-Claire et Saint-Charles ne serait pas bénéfique pour nous parce qu’il est déjà existant, alors Saint-Romuald nous amènerait possiblement ce que l’on aurait besoin. Ce sera aux médecins de décider. "