La Corrivaux: la légende toujours vivante
La légende de Marie-Josephte Corriveau continue de susciter la curiosité de bien des gens si on en croit l’achalandage observé au 4e «Sur les traces de la Corrivaux» qui s’est tenu à Saint-Vallier au cours du week-end.
Le succès a été tel qu’il a un peu surpris les organisateurs indique Isabelle Cadrin qui chapeaute le comité. La représentation théâtrale du procès a affiché complet encore une fois. «Nous avions encore des gens à la porte qui attendaient des billets, mais nous étions déjà salle comble avec un peu plus de 500 personnes dans l’église. Nous avons environ 450 billets à vendre chaque année et après coup, nous réussissons à entasser quelques personnes supplémentaires le soir même».
La présence de la cage authentique qui contenait le cadavre de Marie-Josephte Corriveau, à la suite de sa mise à mort 1763 pour le meurtre de son second mari, Louis Dodier, n’est sûrement pas étrangère au succès de l’activité. «On a répertorié plus de 1 100 personnes et on en a possiblement échappé quelques-unes, mais les gens en redemandent. La plupart étaient des gens de l’extérieur. »
Plusieurs ont vécu leur passage devant l’objet de manière plutôt solennelle, a-t-elle observé. «La cage n’a pas été souvent exposée. Une fois à Lévis il y a quelques années, avant son authentification, et une autre fois à Québec l’an dernier. J’ai vu des gens se recueillir et d’autres pleurer. C’est quand même un artéfact qui date d’il y a plus de 250 ans», raconte Mme Cadrin.
Une recette gagnante
La formule de l’activité ne semble pas s’essouffler et la même formule risque de faire partie de la programmation d’une 5e édition. «Le marché public sera à répéter. Les exposants ont manqué de stock, les gens étaient emballés. L’auberge La Corriveau a vécu un scénario similaire. Beaucoup de monde et la bière «Saint-Vallier», produite par la microbrasserie de Bellechasse, a rapidement disparu. Nous avions possiblement sous-estimé l’achalandage qui s’est présenté.
Il est maintenant inévitable que l’activité sera de retour en mode 2017 estime Mme Cadrin. «Je pense que les exposants se préparent déjà. Des personnes qui n’ont pas eu accès au spectacle ont déjà réservé. Il est possible que la cage soit de nouveau exposée, nous verrons ce qu’en pensent le comité et les gens du Musée de la Civilisation. Nous essayons toujours d’ajouter des éléments nouveaux et on y réfléchit».