La fermeture de Madison Paper affecte les ventes de sapin-épinette de quatre pieds

FORÊTS. L’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) confirme qu’il ne reste qu’un seul acheteur de sapin-épinette de quatre pieds à la suite de la fermeture de l’usine Madison Paper au Maine.

Avec seulement Kruger comme acheteur pour toutes les pitounes de quatre pieds au Québec, des délais de livraison sont inévitables.

L’organisme rappelle qu’en début d’année, une crainte subsistait plutôt dans un manque de bois à fournir afin de respecter les contrats signés avec Kruger et Madison. Un ralentissement avait été ressenti récemment dans les livraisons de bois à Madison, mais la fermeture définitive n’avait pas été anticipée par l’APBB.

La fin de ce marché représente une perte de revenu de plus de 1,3 M$ pour les producteurs qui livraient 15 000 cordes par année à cette usine. Les transporteurs qui livraient le bois des producteurs subiront des pertes estimées à 700 000 $.

Cette fermeture vient bousculer le modèle beauceron de production de bois et risque de démobiliser beaucoup de producteurs forestiers. L’APBB est présentement à pied d’œuvre pour écouler le plus de bois possible dans les meilleurs délais.

Marché de remplacement

Même si les prix du quatre pieds de sapin-épinette avaient reculé considérablement depuis quelques années, cette production avait un impact sur la décision de faire chantier auprès des producteurs non mécanisés de la Beauce. Ces derniers pouvaient ainsi sortir d’autres produits destinés aux usines de sciage.

C’est pourquoi l’APBB et ses partenaires régionaux ont entrepris une réflexion visant à trouver un marché de remplacement pour le quatre pieds.

L’organisation soutient que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs veut toujours mobiliser les propriétaires de la forêt privée afin qu’ils fournissent davantage de bois aux usines de transformation.

«La production de quatre pieds est un catalyseur important pour la production globale de bois dans notre région. Elle permet de sortir un maximum de bois par hectare, d’améliorer la qualité des billots vendus aux usines locales et de diminuer la production de copeaux. Maintenant plus que jamais, les partenaires économiques doivent se mobiliser afin de développer un nouveau marché pour le bois mou de qualité pâte», dit Éric Cliche, président de l’APBB.