La forêt de Cranbourne vendue

AFFAIRES. Mis en vente peu avant les fêtes par Hydro-Québec, un terrain de 1 139,5 hectares situé dans les municipalités de Saint-Léon-de-Standon, Saint-Odilon-de-Cranbourne et Lac-Etchemin, le long de la rivière Etchemin, a été officiellement vendu au cours des derniers jours.

Porte-parole d’Hydro dans ce dossier, Dany Bergeron souligne que ce terrain, communément appelé la forêt de Cranbourne, avait été acquis par le gouvernement dans les années 1920 ou 1930, comme bien d’autres, pour son potentiel hydroélectrique intéressant.  Comme ceux-ci ont finalement été peu ou pas exploités, la Société d’État avait lancé un processus de vente il y a quatre ou cinq ans. La forêt de Cranbourne était le dernier de cette série de propriétés à être offert au public.

Une publicité annonçant la vente de ces terrains avait été publiée en mars dernier et les intéressés avaient jusqu’au 23 janvier pour se manifester. Au bout de ce processus, Hydro avait mené des discussions avec les acheteurs potentiels pour qu’ils déposent de nouvelles offres, celles initialement déposées étant insuffisantes.

Les nouvelles offres devaient être déposées au plus tard le 28 février et après étude de celles-ci, une transaction a été complétée le lundi 11 mars. L’identité de l’acheteur ainsi que le prix de vente demeurent confidentiels pour le moment, à la demande du nouveau propriétaire, indique M. Bergeron.

«Ce sont des terrains qui, depuis plusieurs années, étaient squattés ou utilisés à notre insu par différents groupes qui y faisaient des fêtes ou du camping sans notre autorisation», rappelle M. Bergeron qui souligne que ces terres avaient été mises en vente selon leur valeur marchande, soit 3 millions de dollars. «Il ne servait à rien de les garder, toujours dans l’optique que cela appartenait au public et que l’on voulait réduire nos dépenses, toujours dans l’optique d’offrir l’électricité le meilleur prix possible.»

La municipalité de Saint-Odilon, qui louait des parcelles de terrain sur son territoire pour la tenue de diverses comme la fête de la pêche en juin, devra négocier avec les nouveaux acheteurs. La directrice générale Dominique Giguère a souligné que le conseil était au fait de la vente et devait, également, attendre la signature de l’acte de vente pour pouvoir négocier le nouvel acheteur, ce qui devrait prendre quelques semaines.