La grève évitée chez Rotobec

SAINTE-JUSTINE – Après avoir refusé, dans une proportion de 84 %, les offres patronales le 8 octobre dernier, les employés de Rotobec ont fait volte-face, en fin d’après-midi hier, acceptant celles-ci dans une proportion de 72 %.

Cent-cinquante-deux des 175 employés d’usine, contre 132 la première fois, ont pris part à ce deuxième vote qui avait lieu au chalet du club de motoneige de Sainte-Justine.

Délégué syndical au Syndicat des Métallos, Benoit Boulet mentionne que les employés avaient leur sort entre leurs mains et qu’ils avaient à décider de la tenue d’un arrêt de travail ou non.

« À ma connaissance, c’est la première fois que les employés de Rotobec refusent les premières offres de l’employeur. La partie patronale a apporté de légers assouplissements à son offre initiale qui, dans le fond, n’était pas une mauvaise offre à la base », signale M. Boulet qui précise qu’il n’y a jamais eu de conflit de travail dans l’histoire de l’entreprise.

Le contrat de travail, d’une durée de cinq ans, devrait être signé la semaine prochaine. M. Boulet mentionne que les employés obtiendraient, à la base, un dollar l’heure de plus, augmentation qui est rétroactive au 11 février dernier. « On n’a peut-être pas réglé le dossier de l’assurance collective, mais l’employeur a accepté de participer à la création d’un REER collectif, ce qui est très positif pour les employés », ajoute-t-il.

L’employeur satisfait

Au lendemain de ce vote, le PDG de Rotobec, Robert Bouchard, s’est dit heureux de ce dénouement. « Avec un vote de 72 % en faveur, c’est très positif pour nous. Nous formons tous une équipe et nos employés en font partie. Nous devons tous travailler ensemble afin de demeurer compétitifs et conserver notre place dans le marché », affirme-t-il.

M. Bouchard précise que par rapport à l’offre initiale, la seule modification apportée était une au niveau normatif. La création du REER collectif était incluse dans la proposition originale qui avait été rejetée le 8 octobre.

« En bout de ligne, même si ce fut parfois difficile, tout le monde va en sortir gagnant. On va pouvoir recommencer à parler de grappin, ce qui est parfait pour nous. »