La MRC des Etchemins restera en orange

PANDÉMIE. La MRC des Etchemins ainsi que celles de Montmagny et L’Islet ne passent pas au rouge. Le premier ministre François Legault a confirmé cette nouvelle lors de son point de presse tenu en fin d’après-midi, mercredi soir à Québec.

M. Legault s’est rendu à la suggestion de la direction de la Santé publique de Chaudière-Appalaches qui, après analyse, lui recommandait cette décision.

Cela signifie donc que dans les trois MRC concernées, les bars, restaurants, salles de spectacles et autres commerces appelés à fermer demeureront ouverts selon les conditions en cours pour la zone orange. Les autres MRC de la région Chaudière-Appalaches, incluant Bellechasse, sont tombées en zone rouge à compter de minuit, jeudi, tel que prévu.

Richard Couët surpris

Alors qu’il s’attendait comme tout le monde à voir sa MRC virer au rouge, le préfet de la MRC des Etchemins, Richard Couët, s’est dit un peu surpris de cette volte-face de la Santé publique et du gouvernement Legault.

« Je n’ai pas vu venir cela. Je ne comprends pas plus qu’on demeure en orange aujourd’hui alors qu’hier on devait virer au rouge. Ils ont décidé de changer d’idée et c’est comme cela maintenant. C’est bon pour nos restaurateurs et nos hôteliers, c’est certain, mais il ne faut pas penser que c’est fini. Il faut continuer à respecter les consignes du gouvernement et j’ai une crainte à ce niveau », mentionne-t-il en ajoutant qu’à son avis, la gestion de la pandémie et des déplacements par MRC ne sera pas évidente, surtout pour les commerçants, notamment les restaurateurs et hôteliers.

« Dans la mesure du possible, les gens doivent rester le plus chez eux possible mais chez moi à Saint-Prosper, j’ai la moitié de ma population qui travaille à Saint-Georges, alors c’est certain qu’il y aura des déplacements entre régions. Je pense aussi à la proximité entre Saint-Léon et Lac-Etchemin, par exemple », précise-t-il en ajoutant que comme élu, il est parfois difficile de s’ajuster aux décisions gouvernementales qui peuvent changer d’une journée à l’autre et sans trop de préavis.

Bellechasse passe au rouge

Du côté de la MRC de Bellechasse, qui est passée en mode alerte rouge comme prévu, le préfet Clément Fillion s’est dit peu surpris de la décision qui, selon lui, respecte l’esprit de l’annonce faite quelques jours auparavant.

Quant à la décision du gouvernement de laisser les MRC de Montmagny, L’Islet et des Etchemins en zone orange, il s’est dit au fait des discussions et surtout des interrogations venant des élus de ces trois secteurs, où il y avait peu de cas actifs. Tout comme son collègue Richard Couët de la MRC des Etchemins, il souhaiterait avoir plus d’éclaircissements sur les éléments ou motifs expliquant le passage d’une région d’une couleur à l’autre.

« Il faut se fier aux décisions des décideurs. C’est certain que plus tu donnes de motifs et de statistiques, plus les gens vont les contester quand même. Je me dis qu’il y a des gens qui prennent des décisions au meilleur de leurs connaissances et je fais confiance au gouvernement jusqu’à preuve du contraire », indique-t-il en rappelant que pour la MRC de Bellechasse, sa proximité avec les grands centres urbains de Lévis et Québec, ainsi que les nombreux déplacements de la population bellechassoise vers ces deux villes, ont contribué à placer sa MRC en zone rouge.

« Notre objectif est de protéger notre population. C’est un peu désolant pour certains de nos commerces comme les bars et les restaurants, on en convient, mais nos autres entreprises restent ouvertes. Il faut éviter les contacts et la socialisation entre les gens le plus possible et c’est surtout important d’éviter la fermeture de nos écoles et de l’ensemble de nos entreprises comme au printemps. Personne ne veut cela. »

Clément Fillion ajoute que les décisions gouvernementales, tout comme eux le font au niveau municipal, ne sont jamais faciles à prendre et ne feront jamais l’unanimité. « Peu importe les décisions qu’on prend, il y aura toujours des citoyens qui vont s’opposer et c’est la même chose pour le dossier de la pandémie. Comme représentant d’une population, tu veux avoir le moins de cas possible sur ton territoire et tu dois inciter les gens à respecter les directives pour qu’on s’en sorte le plus rapidement possible. Si on ne fait pas cet effort collectif, on risque que ça s’aggrave. »