La santé, une priorité pour François Bégin
POLITIQUE. Originaire de Lac-Etchemin et frère de l’ancienne députée Louise Bégin, François Bégin est candidat libéral dans Bellechasse. Il est d’ailleurs l’un des derniers candidats libéraux à avoir officialisé sa candidature, dans la région, au cours des derniers jours.
Issu d’une famille libérale bien connue dans la région, le principal intéressé a souligné que sa région natale lui tenait toujours à cœur et qu’il avait pris le temps de bien réfléchir avant de poser sa candidature.
« Cela fait une trentaine d’années que je gravite autour de la politique. Avec le contexte actuel qui touche le monde politique, j’ai pris le temps de consulter les membres de mon entourage, en particulier ma fille de 14 ans, pour voir comment elle vivait cela et en pensant à tout ce qui se dit ou se passe sur les réseaux sociaux. Quand on fait le choix de s’impliquer en politique, on sait que l’on s’expose et on doit s’attendre à vivre avec certaines conséquences. C’est aussi vrai pour les membres de nos familles qui bien souvent n’ont pas demandé à vivre cela », indique-t-il en se disant aussi conscient du défi qui l’attend en se présentant sous les couleurs libérales.
« On aurait pu me reprocher de m’en aller en politique alors que c’était facile. Je sais dans quoi je m’embarque et on a beaucoup de défis devant nous. J’aurais pu passer mon tour, mais quand je vois l’état du réseau de la santé actuellement, avec une hausse sensible du nombre de gens qui attendent pour voir un médecin de famille, cela vient me chercher », indique celui qui fait de la santé l’un de ses principaux chevaux de bataille.
Détenteur d’une formation d’enseignant en éducation physique, il a rapidement fait le saut en politique à sa sortie de l’université, ayant travaillé dans différents cabinets politiques ainsi que dans des firmes de consultation. Il a entre autres été chef de cabinet de l’ancien ministre libéral Jean D’Amours.
« Avec les années, j’ai accumulé une certaine expérience et les dossiers que j’ai traités m’ont souvent amené à être en lien avec le domaine de la santé. Entre 2014 et 2018, on avait permis à 1,2 million de Québécois d’avoir accès à un médecin de famille et quand nous sommes partis, il y en avait seulement 400 000 qui étaient sur la liste. On était rendus à 1,1 million lors du déclenchement de l’élection », rappelle-t-il.
Pour aplanir ce problème, il faut selon lui favoriser et encourager la formation de nouveaux médecins en plus de revoir la question actes médicaux particuliers afin que les jeunes facturants aient à donner moins d’heures dans les urgences et les CHSLD pour passer plus de temps en clinique afin de recevoir les gens et les patients.
François Bégin convient que des domaines comme la santé, l’éducation ou les places en garderie, qui font partie de ses préoccupations, touchent l’ensemble des concitoyens, incluant ceux de Bellechasse. S’ajoute la question de l’inflation et du coût de la vie. « Quand on voit que des travailleurs ont de la difficulté à joindre les deux bouts, ce n’est pas normal. Il faut aider ces gens ainsi que les jeunes familles qui ont fait le choix de s’établir dans la région en facilitant l’accès à la propriété. »
Pour un 3e lien viable
M. Bégin souligne par ailleurs que lui et sa formation politique ne sont pas contre le principe du 3e lien, mais contre le projet de tunnel proposé par la CAQ qui n’est basé sur aucune étude sérieuse, selon lui. « Si je veux pousser un projet de 10 MM $ et que j’ai des études sérieuses pour le supporter, c’est la première chose que je vais mettre sur la table. Il faut aussi voir s’il y a d’autres solutions que le tunnel », précise-t-il.
Quant au projet de pont reliant les deux rives en passant par l’Île-d’Orléans, tel que proposé par le chef conservateur Éric Duhaime, il a rappelé que cette idée avait déjà été rejetée par les citoyens de l’île qui entendaient s’y opposer.
« On veut prendre le temps de bien faire les choses et d’avoir un projet à la fois économiquement et écologiquement viable. On ne peut plus faire de projets au détriment de l’environnement, en 2022 », insiste le candidat libéral qui croit qu’il faut aussi regarder d’autres avenues comme l’accès à un réseau de transport collectif efficace, notamment pour les gens des petites localités limitrophes aux grands centres, comme cela se fait en Europe, notamment.
Il rappelle enfin l’importance de mieux entretenir les infrastructures routières existantes avant d’en développer de nouvelles, en plus de prôner le délevoppement touristique et de favoriser le transfert des fermes familiales.