Lac-Etchemin: la restauration connait des ratés

RESTAURATION. Pendant que la saison touristique bat son plein, la localité de Lac-Etchemin doit composer avec une problématique irritante, celle de la fermeture de la majorité de ses services de restauration en début de semaine.

Si la pénurie de personnel peut expliquer en partie la situation, d’autres éléments viennent aussi perturber les opérations de certains établissements. Le maire de Lac-Etchemin, Camil Turmel, reçoit régulièrement des échos relativement à la problématique.

« Les irritants sont portés à notre niveau régulièrement. En plus de ce qui se produit les lundis et mardis, la fermeture de la cuisine pour les dîners et les soupers à l’Hôtel Le manoir vient empirer la situation. Celle-ci tend à s’améliorer, mais les difficultés de recrutement en début de saison estivale tardent à être comblées. Ce n’est qu’un des problèmes. L’autre est que les propriétaires de nos principaux établissements doivent prendre les bouchées doubles, ce qui a d’autres conséquences. »

Il n’y aurait que le Subway et le casse-croûte La Détente du centre commercial qui opèrent en début de semaine, évalue M. Turmel. « Ce n’est pas suffisant pour répondre à la demande. Lorsque l’Éco-Parc fonctionne, celui du Mini-Putt opère aussi, heureusement. »

M. Turmel confie avoir eu des échanges avec plusieurs des propriétaires et espère pouvoir tenir une rencontre à court terme sur le sujet. « Il faut essayer d’entrevoir des alternatives. On sait que certaines journées sont plus favorables en termes de clientèle, mais il faut chercher à combler le besoin. »

Conscient que le cas de Lac-Etchemin n’est pas unique, le maire Turmel estime qu’il faut tout de même aller plus loin. « Nous sommes sur une belle lancée au niveau touristique. Il y a des augmentations importantes à plusieurs niveaux cet été, alors il faut maintenir un certain niveau de service. »

Le Manoir…

Cette problématique de restauration à Lac-Etchemin s’est accentuée il y a quelques jours à la suite du départ des deux cuisiniers de l’Hôtel le Manoir. L’établissement était sur une belle lancée avant un changement de propriété il y a quelques mois. « On me dit que c’est en train de se rétablir, sauf qu’on offre uniquement le déjeuner. »

Une autre information circule depuis un certain temps à l’effet que les nouveaux propriétaires auraient déjà conclu une transaction faisant passer l’établissement à d’autres propriétaires. Des inquiétudes émanent maintenant dans le milieu sur un possible changement de vocation pour l’établissement, une possibilité qui inquiète le maire Turmel.

« Il est clair que le conseil municipal veut protéger cette institution qui offre un service de restauration, de l’hébergement, mais aussi une accessibilité plus grande avec des salles de réunion et autres, mises à la disposition du public. Ça fait partie de notre patrimoine local qu’on veut protéger. Nous sommes ouverts à un nouveau concept, mais Le Manoir doit demeurer Le Manoir, c’est essentiel », insiste-t-il, ajoutant que le groupe de promoteur a des choses à valider avec les règlements d’urbanisme de la municipalité avant d’étayer son projet.

« J’ai essayé d’obtenir des informations additionnelles pendant une communication téléphonique, mais ces gens-là préfèrent attendre et nous présenter leur projet définitif lors d’une rencontre qui pourrait avoir lieu à la fin août ou au début septembre. Il n’y a pas encore de projet connu par d’éventuels acheteurs à notre niveau », résume Camil Turmel.

Par ailleurs, le maire souligne que la situation s’est grandement améliorée sur le lac Etchemin, comparativement à l’été 2020. « Nous avons posé des actions l’an dernier et on maintient cette année notre agent de sécurité au club Nautique. On aurait un peu plus de 250 embarcations sur le lac et une possibilité d’un peu plus de 300, sauf que ça monte chaque année, nous en avions sommairement 213 l’an dernier. Il n’y a pas de normes existantes au Québec, alors le gouvernement fédéral devra peut-être y songer », dit-il, ajoutant vouloir obtenir certaines responsabilités additionnelles dans le but de sécuriser le lieu. « Le nombre d’embarcations, la vitesse, la cylindrée et la gestion des événements en sont quelques-unes », résume-t-il.