L’APBB fait part de sa déception

FORÊT. Si elle dit comprendre le contexte budgétaire difficile auquel il est confronté, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) déplore la décision du nouveau gouvernement Couillard de réduire ses investissements sylvicoles en forêt privée, alors qu’il augmente ceux consentis pour la forêt publique.

Le directeur général de l’APBB, Martin Ladouceur, souligne que l’abandon du Programme d’investissements sylvicoles (P.I.S.) en forêt privée, qui était de 5 M $ l’an dernier pour la province, se traduira par une diminution de 556 000 $ des investissements consentis dans l’aménagement et la mise en valeur des forêts privées en Beauce-Etchemins.

Il se réjouit toutefois de la décision de Québec de maintenir le programme régulier à son niveau actuel de 28,5 M $, dont 4,4 M $ pour les Agences de mise en valeur de la forêt privée de Chaudière et des Appalaches.

Faisant sien le discours de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, M. Ladouceur qualifie de déconcertante la décision de mettre un terme au PIS alors que les budgets des mêmes programmes, dédiés aux travaux sylvicoles en forêt publique, augmentent de 42 M $ pour atteindre 225 M $ en 2014. « Le Parti libéral du Québec s’était engagé par écrit, lors de la campagne électorale, à stabiliser les budgets des programmes en forêt privée », souligne-t-il.

L’APBB se dit d’avis que cette diminution des investissements en forêt privée aura un impact sur la relance industrielle à moyen terme. « L’industrie a besoin du bois disponible en forêt privée, d’où l’importance de maintenir autant les investissements publics et privés en aménagement de la forêt privée », clame-t-il.

Du même souffle, M. Ladouceur mentionne que les acteurs de la forêt privée souhaitent rencontrer le ministre Laurent Lessard afin de lui signifier leur volonté de collaborer à la relance industrielle souhaitée, de lui faire part des besoins des producteurs et des enjeux liés à l’efficacité des programmes de mise en valeur.