L’Arche le printemps: une illustration de la coopération

SAINT-MALACHIE. Quatre organisations bellechassoises se sont récemment réunies, le temps de quelques heures, dans le but de promouvoir la coopération et mettre en valeur la mission d’un organisme de la région.

Des dirigeants du Magasin Coop-IGA de Saint-Anselme, des caisses Desjardins de Bellechasse et d’Exceldor de Saint-Anselme se sont déplacés dans les locaux de l’Arche le printemps à Saint-Malachie. Ceux-ci ont été témoins de l’importante contribution de l’organisme au bien-être des personnes atteintes de déficience intellectuelle.

«La coopération, pour un monde meilleur» étant le thème de la Semaine de la coopération cette année, l’identité de l’Arche correspondait bien à celle des coopératives en général estime l’initiateur de l’activité et directeur du magasin Coop-IGA de Saint-Anselme, Jean-François Carrier. Celui-ci croit même que l’initiative pourrait devenir récurrente.

«On cherchait une façon de promouvoir notre vitalité coopérative et montrer qu’elles sont bien vivantes dans leur milieu. On voit souvent les coopératives comme des entreprises, mais leur vocation première est de s’impliquer dans leur milieu. Nous sommes quelques-unes à Saint-Anselme et avons pensé que l’Arche était un bon exemple à mettre en valeur. On en entend parler, mais on la connait peu.»

La présidente du conseil d’administration de l’organisation, France Théberge, s’est dite reconnaissante de la démarche. «S’il n’y avait pas de coopération dans l’Arche, nous n’existerions pas. L’Arche de Saint-Malachie est la première de tout le groupe et il y en a 139 maintenant à travers le monde. C’est rare que des gens viennent à l’atelier voir comment ça se passe. C’est stimulant pour tout le monde.»

Répit et plateau de travail

Les bénéficiaires de l’Arche ont un atelier qui leur permet de faire quelques menus travaux et ainsi développer des habiletés avant, dans certains cas, de pouvoir intégrer le marché du travail, malgré leur handicap. Signalisation pour les clubs de VTT et de motoneige, travaux manuels pour quelques entreprises de la région en font partie. L’organisme réfléchit à la possibilité de développer davantage cet aspect pour aller chercher une partie de son financement.

Avec près d’une vingtaine de bénéficiaires qui œuvrent régulièrement à l’atelier, il est de plus en plus évident pour l’organisation qu’elle devra chercher une solution et se donner davantage d’espace si elle souhaite bonifier ses services et son plateau de travail, suggère Mme Théberge. «Il n’y a pas de but lucratif à notre action et c’est peut-être ce qui nous rend plus humains. Il y a toutefois certains de nos clients qui pourraient être en appartement supervisé, sauf que l’on a besoin d’un lieu physique. On commence aussi à penser élargir nos cadres à l’ensemble de la région Chaudière-Appalaches, car la demande est là. Des personnes gardent les membres de leur famille le plus longtemps possible à la maison, mais il y a toutefois une limite à cette possibilité.»

L’idée d’éventuellement développer une ressource de répit dédiée à ces personnes est déjà sur la table. «Cela deviendrait une porte d’entrée pour nous faire connaitre. C’est une belle intégration graduelle. Il faut penser diversifier nos services pour qu’ils deviennent davantage intégrés dans la communauté. Les demandes d’aide que l’on reçoit nous parviennent toujours à la dernière minute et on ne peut répondre positivement chaque fois pour l’instant.»

L’organisme s’affaire ainsi à préparer un plan quinquennal qui devrait permettre de cibler davantage ses besoins et ses intentions futurs. «On a besoin d’espace et un peu d’aide aussi. Par exemple, si nous avions une personne habile en informatique pour nous aider à promouvoir les produits fabriqués par nos clients et nous faire connaitre davantage, ce serait aussi un gros plus. Le bâtiment qui abrite notre atelier peut-il être agrandi? Est-il adéquat? Serait-il préférable de se loger ailleurs? On se doit de le savoir et nous chercherons des réponses bientôt», indique Mme Théberge en terminant.