Le CISSS verse 4,4 M$ en indemnités de départ
EXCLUSIF. Près d’une cinquantaine de cadres des établissements de santé de la Chaudière-Appalaches ont quitté leur poste dans la foulée de l’entrée en vigueur de la Loi 10, empochant ainsi 4,4 M$ en indemnité de départ.
Selon des chiffres obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information, 10 cadres ont laissé leur poste ou pris leur retraite au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Alphonse-Desjardins. En tout, ils ont reçu 835 836 $ en indemnité de départ.
Le même nombre de cadres est parti du CSSS de Beauce et du Centre de réadaptation en dépendance de Chaudière-Appalaches.Ces derniers ont toutefois reçu quelques milliers de dollars de plus avec des primes de départ se chiffrant à 1 023 343 $ Au CSSS de Montmagny-L’Islet et au CSSS de la région de Thetford, ce sont respectivement huit et sept cadres qui ont fait une croix sur leur poste et ont empoché des indemnités s’élevant, dans le premier cas à 659 063 $ et dans l’autre à 754 640 $. Toujours selon ces chiffres, à l’ancienne Agence de santé, ce sont quatre cadres qui sont partis avec des primes de 504 323 $.
Au Centre jeunesse de Chaudière-Appalaches, trois cadres ont quitté avec 189 776 $. Dans les cas du CSSS des Etchemins, du Centre de réadaptation en déficience physique de Chaudière-Appalaches et du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble envahissant du développement de Chaudière-Appalaches, le Centre intégré en santé et services sociaux de la Chaudière-Appalaches (CISSS) a révélé le nombre de cadres qui sont partis: un au CSSS des Etchemins, un au CRDPCA et deux au CRDITED. Toutefois, l’organisme n’a pas révélé les montants des indemnités pour éviter d’identifier ces personnes.
Selon les normes
Les indemnités de départ versées aux cadres du réseau de la santé ne sont pas données de façon arbitraire indique le président-directeur général du CISSS, Daniel Paré. Des décrets ministériels encadrent le processus d’attribution qui se fait aussi en fonction du type d’emploi. Ces indemnités peuvent atteindre jusqu’à un an de salaire.
«Il n’y avait pas un type d’emploi qui était ciblé. Chaque gestionnaire a pris sa décision en fonction de trois options: poser sa candidature sur de nouveaux postes, la retraite ou la pré-retraite ou le départ», explique-t-il. «Ils ont pris les options qui se présentaient à eux», poursuit M. Paré. D’autres départs pourraient s’ajouter au cours des prochains mois puisque certains employés «essaient de se positionner sur de nouveaux postes. Comme dans tout processus de sélection, il y a des élus et des déçus. Ensuite, ces personnes prennent une décision.»
Daniel Paré mentionne, du même souffle, qu’il est encore trop tôt pour «mesurer l’impact» de tous ces départs dans la réorganisation des services. «On se donne le droit de faire des réajustements. Il est clair qu’une organisation d’un milliard de dollars et de 12 000 employés se gère différemment de dix établissements séparés», constate M. Paré.