Le débat perdure autour de l’avenir du Collège de Saint-Damien

Appelé à commenter les réticences de certains groupes à voir le Collège de Saint-Damien disparaître éventuellement, le directeur général du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, Jean-Marc Jean, préfère prioriser la construction éventuelle d’une nouvelle école.

« Le Collège est toujours là. Il y a eu un événement déclencheur quand le gouvernement du Québec a confirmé le financement. Pour nous, c’est une bonne nouvelle, car on voit la nouvelle école », mentionne-t-il.

Le sujet a refait surface au cours des dernières semaines, certains groupes s’étant affichés contre la démolition pure et simple du bâtiment. Parmi ceux-là, des architectes originaires de la région, le groupe Action patrimoine, de même que la députée Catherine Dorion, porte-parole de Québec solidaire en matière de Patrimoine qui se sont ajoutés à la Fondation Saint-Joseph de l’Espérance de Saint-Damien.

Malgré cette mobilisation soudaine, la nécessité d’une nouvelle école est toujours présente, indique M. Jean. « On peut s’attendre à cela. Il y a des gens qui réalisent davantage que le collège va disparaître. Ça fait pourtant quelques années que le projet est en cours. Il y a eu beaucoup de discussions et de négociations autour de ce projet-là. Le ministère est convaincu de la désuétude du bâtiment et que ça ne répond pas aux besoins des élèves. Peut-être que certains en doutaient avant qu’on obtienne le financement. »

Précisions et perspective

Sans être surpris de voir ce regain de critiques, M. Jean estime que plusieurs intervenants étaient au fait du dossier. « En plus du ministère de l’Éducation, le ministère de la Culture a fait partie des discussions dans la présentation du projet. Ce n’est pas une surprise pour eux non plus. S’il y avait des motifs pour empêcher que ça se fasse, ils l’auraient sûrement évoqué à ce moment-là », ajoute-t-il en terminant.

Pour le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget, les dossiers liés aux patrimoines bâtis québécois ne peuvent pas être analysés de manière identique. Sa municipalité doit aussi composer avec le départ de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Celle-ci laisse aussi en place un patrimoine bâti d’une valeur inestimable, mais surtout de dimension importante. « Aujourd’hui, la municipalité se retrouve propriétaire du patrimoine de la congrégation et celui-ci est localisée au cœur village et a une superficie aussi grande que celle du collège. »

Il rappelle que l’enjeu ne se situe pas uniquement à l’échelle d’un bâtiment. « Aucun promoteur privé ne s’est montré intéressé à en faire l’acquisition et comme gestionnaire, nous ne voulions pas comme gestionnaire municipal que ces bâtiments soient laissés à l’abandon puisqu’ils sont le cœur et l’âme de la municipalité. On a donc travaillé avec la Congrégation, mais aussi avec les organismes concernés par le Collège. »