Le développement du Domaine du Lac-Vert retenu

SAINT-DAMIEN. Le conseil de la MRC de Bellechasse a finalement retenu le projet de développement en cours au Domaine du Lac-Vert de Saint-Damien comme « Projet Signature », le préférant notamment à la Cycloroute de Bellechasse et au Parc régional Massif du Sud.

Comme la nomination garantit un financement important, soit près de 1,3 million $ du ministère des Affaires municipales, la réalisation du projet pourrait s’accélérer, tout comme la recherche de financement supplémentaire, indique le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget. « Ça vient accélérer des choses, mais c’est surtout un « TAG » que ça donne. À partir du moment où tu as la signature Bellechasse, tu viens d’ajouter du poids à ton dossier et tu peux ensuite aller voir d’autres bailleurs de fonds », estime-t-il.

« L’image, maintenant, qui sera diffusée pour promouvoir la MRC au niveau touristique, ce sera le domaine. Quand nous avions eu le legs de la communauté religieuse, nous avions dit souhaiter que cet endroit devienne le Rocher Percé de Bellechasse, au même titre qu’il l’est pour la Gaspésie. C’est là où on se dirige ».

M. Bourget est aussi d’avis que l’arrivée de Marie-Hélène Ménard à la direction depuis six semaines vient recentrer les énergies du comité. « Le fait d’avoir quelqu’un au quotidien qui travaille là-dessus vient faire toute la différence. On sait maintenant que nous avons un montant important pour le faire cheminer. »

Cette dernière indique travailler à peaufiner le projet à l’heure actuelle pour en arriver à une vision globale. « On veut faire une phase signature et ça ira plus vite, car nous aurons les fonds pour le faire. On viendra englober ce qui existe déjà dans la région, soit la rétention des citoyens déjà résidents, permettre aux clientèles de la Cycloroute et du parc régional d’avoir accès à de l’hébergement, une navette pour les cyclistes et d’autres commodités pour le touriste, dont la restauration. On viendra bonifier l’offre touristique existante avec des activités récréatives sur place et du jumelage avec ce qui existe déjà », illustre-t-elle.

Le maire Bourget ajoute que la création d’une table champêtre est aussi au cœur des idées. « On veut mettre en valeur des produits du terroir, oui que l’on va produire sur place avec le verger ou l’érablière, mais qu’on pourra combler avec les produits de la région. On veut que le touriste les découvre aussi, ces produits-là. On veut aussi que ce soit accessible à tous, autant au citoyen qu’aux gens d’affaires d’ici ou de passage. »

Si l’aide financière accompagnant les projets « Signature » pouvait bousculer positivement les échéanciers, les différentes phases de réalisation ne seront possiblement pas connues avant le milieu de l’été, puisque diverses études et expertises sont toujours en cours, précise Sébastien Bourget. « Le projet global est évalué sommairement à 12 millions de dollars, sauf qu’on s’est basé sur des comparables. On aura une meilleure idée en juillet avec les observations des experts. »

Départ imminent de la -Congrégation

Le départ des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame du Perpétuel Secours (NDPS) était fixé pour le 15 mai prochain, sauf que des délais dans la construction du nouveau foyer des religieuses pourraient retarder ce dénouement. Néanmoins, le travail pour rendre le site accessible au grand public pourrait maintenant se préciser davantage, ajoute M. Bourget. « C’est faisable dès maintenant d’entrer de l’argent avec les chalets, les petites maisons et l’érablière que l’on va exploiter. Ça pourrait même nous permettre d’étirer le legs que les religieuses nous ont fait. On veut habiter le site et que des revenus entrent en conséquence. »

L’imminence de ce départ a incité la municipalité de Saint-Damien et la MRC de Bellechasse à préparer un hommage aux religieuses. Celui-ci s’est tenu samedi dernier en la chapelle de la maison mère NDPS, en présence de l’archevêque de Québec, Mgr Gérald-Cyprien Lacroix, et d’autres dignitaires de la communauté.

Parmi ceux-là, le maire Bourget a de nouveau insisté sur le fait que l’histoire de la communauté religieuse est intimement liée à celle de la municipalité et que ce départ laisserait un vide immense au sein de la communauté. Il a aussi réitéré la promesse que le conseil municipal et toutes les personnes impliquées dans le développement des projets à la Maison mère et au Lac-Vert prendraient soin de cet héritage dans le respect des valeurs fondamentales de la communauté et de ses fondateurs.

Supérieure générale de la congrégation, Sœur Madeleine Fillion a pour sa part rappelé que le désir le plus ardent des religieuses est que cet héritage puisse permettre à la localité de Saint-Damien de retrouver un certain élan dans son développement, alors que le sud de Bellechasse vit une évidente dévitalisation depuis quelques années.