Le dossier clinique informatisé n’est plus un rêve

L’informatisation du réseau de la santé en Chaudière-Appalaches n’est plus un rêve. Le dossier clinique informatisé (DCI) est maintenant devenu une réalité dans la région. Déjà utilisé dans une douzaine de secteurs du CSSSB, son déploiement à l’ensemble des cinq CSSS de la région devrait être complété en 2015 ou au plus tard en 2016.

Avec le nouveau DCI, les CSSS de Beauce, Thetford-Mines, Lévis, des Etchemins et de Montmagny-L’Islet seront dotés d’une solution informatique utilisée par les professionnels de la santé et des services sociaux. Que ce soit pour les usagers, les cliniciens ou les organisations, la mise en place du DCI aurait pour effet de réduire l’attente pour de l’information clinique, fournir un portail complet de la condition clinique des patients, de permettre un accès simultané à un même dossier par un ou plusieurs intervenants ainsi qu’une prise en charge plus rapide, d’éliminer la reprise de tests et d’examens, mais surtout de diminuer la répétition de l’information que l’usager a à livrer.

« LE DCI, en plus d’être un projet rassembleur, est un bel exemple de réussites tangibles dans nos établissements. Ils ont travaillé ensemble pour offrir des services de meilleures qualités. Ce n’est plus un médecin seul, mais un groupe de spécialistes», de souligner le pdg de l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches (ASSSCA), Daniel Paré.

Pas un travail de numérisation

Pour la directrice du projet DCI au CSSSB, Brigitte Poulin, les dossiers sur un support papier vont demeurer archiver comme ils le sont présentement. « Il n’est pas question de numériser les archives actuelles. « Notre but, c’est de capturer les nouvelles données. Même si ce n’est que le tout début, les CSSS vont pouvoir éventuellement fournir les résultats de laboratoires et d’imagerie aux médecins dans les différentes cliniques », signale Mme Poulin. En plus des résultats d’examens (laboratoire et imagerie), le DCI contiendra les comptes rendus de consultation, d’intervention, d’investigation et d’hospitalisation, les protocoles et prescriptions thérapeutiques, les feuilles de surveillance ainsi que les correspondances entre les professionnels de la santé.

De nombreux témoignages

Appelés à prendre la parole, plusieurs intervenants ont vanté les mérites de ce nouveau dossier informatisé. Pour Sylvain Poulin, infirmier clinicien aux services courants au CLSC de Beauceville, pas question de revenir en arrière, tellement le DCI améliore la continuité des soins. Même son de cloche pour le médecin Pierre Guillemette de la Clinique médicale du Carrefour. « Ça fait tellement longtemps qu’on parle d’informatiser les données des patients et voilà qu’on y est », de souligner le docteur Guillemette, qui se questionne sur tous ceux et celles qui sont réfractaires aux changements. « La technorigidité est une maladie grave, mais qui se soigne », a-t-il lancé à la blague.

Quant à la travailleuse sociale auprès de la clientèle jeunesse au sein du programme de santé mentale au CSSS des Etchemins, Patricia Fecteau, elle se réjouit de la mise en place du DCI. « Quand je vais recevoir une demande, j’aurais dorénavant accès rapidement et directement au dossier du patient. Ce sera plus facile de mettre nos notes à jour », d’avouer Mme Fecteau.

BV:Daniel Paré (pdg de l’ASSSCA), Patricia Fecteau du CSSS des Etchemins, le médecin Pierre Guillemette, les infirmiers cliniciens Sylvain Poulin et Émilie Bernier ainsi que la dg du CSSSB, Marie-Claude Bélanger, lors de l’annonce du projet DCI.