Le Magasin Coop souhaite un climat positif et d’unité autour du projet de magasin

SAINT-ANSELME. La plus récente assemblée générale du Magasin Coop-IGA doit permettre un tournant chez les membres et la population. Les discours doivent maintenant se diriger vers l’optimisme et l’unité, estiment Roch Roy et Marcel Morin, respectivement président et membre du conseil d’administration.

Malgré une amélioration notable, le magasin affiche un autre déficit, soit 25 316 $ à son dernier exercice. Il était de plus de 160 000 $ l’an dernier. Le déficit d’exploitation demeure toutefois élevé à 181 653 $. Les deux hommes jugent tout de même la situation positive. «Nous devions redresser la situation financière difficile en raison de la pression exercée par l’arrivée de grandes chaînes d’alimentation à Lévis et d’un gros dépanneur à Saint-Anselme. Il y a eu aussi beaucoup de réparations sur la rue Principale qui ont rendu difficile, pendant un certain temps, l’accès au magasin. Nous avons réussi à endiguer l’hémorragie et même nous permettre un redressement financier intéressant.», mentionnent-ils.

Messieurs Roy et Morin s’étaient joint au conseil d’administration, l’an dernier, dans ce but bien précis. «Dès la première rencontre l’an dernier, nous visions une solidarité entre nos membres et l’unité dans la municipalité. Nous souhaitions aussi remettre de l’ordre dans les finances de l’organisation. Nous sommes allés chercher de nouveaux membres, malgré tout ce qui se passait», indique Marcel Morin.

Les temps sont difficiles pour le magasin Coop depuis quelques années convient Roch Roy. Ces difficultés ont limité la marge de manœuvre des dirigeants. «Depuis le dernier agrandissement, le magasin perd de l’argent. L’idée d’agrandir à cet endroit a été explorée, sauf que les nouveaux critères de Sobeys sont de construire sur les routes principales. Nous avons regardé plusieurs endroits entretemps.»

Le nouveau magasin

Le conseil municipal de Saint-Anselme a finalement approuvé le principe de la construction d’un nouveau magasin sur un terrain boisé longeant la route 277 lors de sa dernière séance publique. Le maire, Yves Turgeon, avait toutefois dû trancher et rejeter une résolution qui exigeait du reboisement et la construction d’un deuxième bâtiment sur l’emplacement choisi. L’ensemble du conseil municipal s’est par la suite prononcé à l’unanimité sur la modification souhaitée au plan d’aménagement.

«La municipalité nous accorde maintenant notre dézonage, ce qui nécessitera deux ou trois mois de préparation. Ça ne se fait pas comme ça. Nous n’avions pas le terrain avant, alors le promoteur attendait avant d’aller de l’avant avec ses plans et devis. Il y a une série d’ententes à finaliser. On aimerait commencer à construire dès cet automne pour une ouverture officielle du magasin en juin 2019. C’est dans les échéanciers possibles», souhaite Roch Roy.

Les deux hommes conviennent que l’emplacement du boisé n’était pas leur première option individuellement, mais qu’à la toute fin, la décision était celle du conseil d’administration. «Notre choix premier, individuellement, c’était au coin St-Jacques. Des choses ont changé pendant les négociations et les variables n’étaient plus les mêmes», ont-ils rappelé.

Rock Roy et Marcel Morin conviennent que le dossier est émotif, mais insistent sur la nécessité de l’unité des gens du milieu pour la suite des choses. Les retards administratifs possibles et la possibilité d’une contestation ne sont pas sur leur agenda. «Je ne comprends pas que les gens parlent de la possibilité d’un référendum. Pour le moment, nous ne sommes pas dans cette avenue. Personne ne l’a demandé à l’heure actuelle», observe Roch Roy. «Les gens des commerces autour sont pour. On ne voit pas de drapeau. On veut l’unité et la paix. On s’en occupera s’il y en a un», insiste Marcel Morin.

Roch Roy confirme que des démarches devront éventuellement être menées pour la construction d’un deuxième bâtiment sur l’emplacement choisi, mais n’a aucune indication sur qui pourrait occuper un tel espace. «Nous allons travailler pour. Personne ne sait qui pourrait s’ajouter à cet endroit. Un promoteur doit attendre de connaitre quels pourraient être les besoins de ce futur locataire. Il fallait aussi d’abord obtenir le terrain avant de commencer.»

S’il avoue que le parcours n’a pas été facile, Roch Roy a eu un bon mot pour les gens ayant fait partie des conseils municipaux impliqués dans le dossier. «La progression fut très difficile. Retenons que cette période nous a permis de bonifier notre projet pour un futur meilleur. Nous avons fait face à des orientations contraires aux nôtres, je ne vous le cacherai pas. Il n’y a personne qui est contre la construction d’un nouveau magasin. C’est Dutran construction qui construira le magasin. Le concept fait que nous serons en location dans le nouveau bâtiment, mais nous achèterons les équipements. Ce projet fera de notre municipalité un pôle d’attraction commercial sans égal dans la MRC de Bellechasse et les environs», est-il convaincu.

Marcel Morin est aussi de cet avis et croit que le nouveau magasin aura un effet attractif pour d’autres entreprises du commerce au détail. «La possibilité d’une ou deux autres bannières, sur le même espace que le magasin, c’est très intéressant pour nous, car elles aussi vont apporter un certain achalandage. Nous allons faire des pieds et des mains et le promoteur sûrement autant.»