Le maire de Saint-Paul blanchi de tout soupçon
MUNICIPAL. Accusé d’avoir un intérêt direct ou indirect dans un contrat avec la municipalité, le maire de Saint-Paul-de-Montminy, Alain Talbot, a reçu un verdict de non-culpabilité le lundi 27 mars dernier par le juge Éric Hardy de la Cour supérieure du Québec.
Le greffier a enregistré le verdict le 18 avril et la Commission municipale avait 30 jours pour faire appel.
Dans un communiqué émis le jeudi 25 mai, la municipalité souligne que le Tribunal avait rejeté la demande de la Commission municipale du Québec « puisqu’il conclut que cette dernière n’avait pas démontré que M. Talbot avait un intérêt direct ou indirect dans les contrats de déneigement de la municipalité qui sont exécutés par l’entreprise appartenant à son fils depuis 2014. »
On y ajoute qu’en août dernier, la Commission municipale du Québec, se basant sur l’article 304 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, demandait que le maire Talbot soit déclaré inhabile à exercer sa fonction de membre du conseil municipal jusqu’à l’expiration d’une période de cinq ans à compter de la date à laquelle le présent jugement aurait été rendu.
« Dans le jugement, la preuve démontre qu’Alain Talbot ne retire aucun bénéfice de l’exploitation de la Ferme du 5e Rang appartenant à son fils, qu’il n’est aucunement impliqué dans son administration ou son exploitation, à l’exception de l’aide sporadique apportée pour le déneigement des chemins d’hiver. Le juge mentionne également qu’il serait bien difficile de conclure à l’existence d’un intérêt même indirect de la part de Talbot », écrit également la Municipalité dans son communiqué.
M. Talbot dit avoir expliqué à la Commission municipale qu’il n’avait aucun intérêt de quelque nature que ce soit dans la Ferme du 5e Rang et a rappelé qu’il s’était toujours retiré de la prise de décision lorsque la municipalité a octroyé le contrat à l’entreprise de son fils pour le déneigement des chemins d’hiver.
« Tout était fait dans les règles de l’art et malheureusement, cette situation a tout de même coûté au-delà de 50 000 $ en frais d’avocat, en plus d’engendrer un climat malsain dans la municipalité », a-t-il déploré en ajoutant qu’il avait trouvé ce processus extrêmement difficile, surtout pour des accusations qu’il a qualifiées des non fondées.
« Nous avons dû, mon fils et moi, ouvrir nos livres comptables d’entreprise qui, maintenant, sont devenus publics. La Commission s’est même permis d’amener le dossier jusqu’en cour supérieure, ce qui a pris beaucoup d’énergie que je considère très mal investie. Avec des accusations non fondées comme celles-ci, il faudra revoir la façon de faire et réfléchir sérieusement quant à l’avenir de nos petites municipalités. Elles vont être gérées par qui et comment ? Déjà que c’est très difficile de recruter des gens en politique municipale », de conclure le maire Talbot.