Le temps des réflexions et des décisions s’amorce

Invité à commenter le contenu du rapport préliminaire de Vélo Québec sur le potentiel de réalisation d’une piste cyclable dans les Etchemins, le préfet Hector Provençal s’est dit un peu surpris par l’ampleur de l’investissement annoncé.

« À la lueur des visites et des discussions que nous avons eu avec eux, je m’attendais à un coût de revient du 100 000 $ à 125 000 $ du kilomètre, un peu comme ce fut le cas pour Bellechasse il y a quelques années, pas de 200 000 $ à 250 000 $ », signale M. Provençal dit toutefois vouloir attendre le dépôt du rapport final de Vélo Québec en septembre avant de se prononcer plus officiellement.

« J’ai l’impression que certains maires se sont déjà fait une idée à ce sujet. Au moins, l’étude est faite et celle-ci n’a pas coûté une fortune à la MRC. Il reviendra aux élus d’établir leurs priorités de développement futur. Nous verrons aussi comment le gouvernement réagira envers nos demandes passées et futures », poursuit-il, ajoutant que les demandes d’aide et de statut particulier n’ont toujours pas eu d’échos positif depuis l’élection du nouveau gouvernement libéral.

Ardent défenseur du projet de piste cyclable, le maire de Lac-Etchemin Harold Gagnon s’est dit peu surpris par l’ampleur de l’investissement annoncé, ajoutant que cela s’inscrivait dans l’ordre d’autres projets similaires ailleurs au Québec. Il est toutefois d’avis que les élus ne doivent pas précipiter leur décision et prendre le temps de bien étudier la question tout en tâtant le pouls de la population avant de se prononcer.

« C’est le projet non seulement d’une municipalité ou d’un groupe d’individus, mais de toute une région. On cherche des façons d’attirer de nouvelles familles et d’amener des touristes chez nous. Ce serait un bel outil qui profiterait à tous, qui servirait nos entreprises, nos commerces et nos attraits touristiques, en plus de permettre le développement de nouveaux projets en parallèle », mentionne le maire.

Harold Gagnon a dit apprécier certains éléments inclus dans l’étude de Vélo Québec qui suggère, notamment, de scinder le projet par étapes pour faciliter sa réalisation. Il ajoute qu’il n’y a pas urgence dans le dossier car il faut donner le temps aux intervenants intéressés de se regrouper et de mobiliser la population et les entreprises derrière ce projet. « Il reste encore beaucoup d’étapes à franchir et on sait de toute façon que le gouvernement n’investira tout de suite dans un tel projet, car il doit redresser les finances publiques. »

Porte-parole du comité de citoyens en faveur du projet de piste cyclable, Christian Rouillard de Lac-Etchemin est du même avis, ajoutant que le montant avancé par Vélo Québec ne le surprenait pas. « Il revient au milieu de se mobiliser et montrer sa volonté de voir ce projet se réaliser. »