L’école de Sainte-Lucie-de-Beauregard en danger

ÉDUCATION. Une douzaine de personnes ont participé à une rencontre publique sur l’avenir de l’école à Sainte-Lucie-de-Beauregard le 3 octobre dernier. L’établissement est fermé à l’heure actuelle en raison d’un nombre d’élèves insuffisant.  

La Commission scolaire de la Côte-du-Sud parle d’un transfert administratif pour expliquer sa décision de transférer les 11 élèves à l’école primaire de Saint-Fabien-de-Panet cette année. «L’école est toujours ouverte, mais en transition, car il n’y a pas assez d’enfants pour payer l’organisation scolaire de deux groupes», indique le président Alain Grenier.

«Depuis sept ou huit ans à Sainte-Lucie, c’est toujours instable. Une année il y en a suffisamment, et celle d’ensuite non. Nous leur avons dit que si au 1er mars 2018, il n’y avait pas le nombre requis d’enfants pour maintenir les deux groupes, donc six enfants en 1re, 2e et 3e année, et six enfants pour la 4e, 5e et 6e année, on devrait prendre la décision de fermer l’école.»

Se disant pour le maintien des petites écoles de village, M. Grenier ajoute que la commission scolaire n’a pas de plan pour fermer des écoles, sauf qu’une certaine logique doit prévaloir. «On ne veut pas revenir à l’école d’Émilie Bordeleau, avec un enseignant de la 1re à la 6e année. Ce n’est pas sécuritaire pour les enfants, l’enseignant, ou le personnel. Si quelquechose se passe, l’enseignant se retrouve malade, un enfant se blesse ou autre, trop de choses peuvent survenir et mettre en péril les activités quotidiennes dans une école. Il y a des raisons sociales aussi», ajoute M. Grenier, citant en exemple le souhait de plusieurs de voir leurs enfants fréquenter des jeunes de leur âge.

Les coûts reliés au maintien d’une école sont toutefois un facteur à considérer selon lui. «Ça implique le maintien de deux enseignants et la visite de spécialistes en éducation physique, en art et anglais, plus une secrétaire et un directeur à temps partiel. C’est tout ça une école de 12 enfants. La raison première n’est pas l’argent, sauf qu’offrir tous les services représente environ 20 000 $ par enfant alors que notre moyenne à la commission scolaire est d’un peu plus de 9 000 $.»

Entretemps, la commission scolaire continue d’évaluer l’évolution des choses en collaboration avec le milieu.  «La prévision est de 11 élèves pour l’an prochain, sauf que des parents choisissent d’envoyer leurs enfants ailleurs. Il y en a près de 20 enfants qui résident à Sainte-Lucie. S’ils fréquentaient tous l’école de la municipalité, ce serait différent. Les parents ont le droit de choisir et nous n’avons pas de contrôle. »