L’école des Échos-de-la-Forêt toujours menacée de fermeture

ÉDUCATION. L’école primaire des Échos-de-la-Forêt de Saint-Philémon est toujours menacée de fermeture pour l’année scolaire 2021-2022.

Le directeur général du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, Jean-Marc Jean, a confirmé lors d’un récent entretien que l’établissement scolaire était toujours en année de transition en 2020-2021, malgré l’inscription de nouveaux élèves juste avant le début de la présente année scolaire.

L’établissement compte actuellement 14 élèves, soit 8 pour la classe triple de 1er cycle (1re à la 3e année) et six pour celle du 2e cycle, soit de la 4e à la 6e année.

« La période d’inscription se déroulera du 1er au 12 février officiellement, mais on se donne au jusqu’au 1er mars pour voir l’évolution des inscriptions dans cette localité », précise M. Jean qui ajoute que l’école primaire de Sainte-Félicité, dans le secteur Montmagny-L’Islet, est dans la même situation.

« S’il n’y a pas assez d’élèves à cette date, selon la politique actuelle, celle-ci fermera officiellement ses portes en vue de l’année scolaire 2020-2021. Par contre, si la clientèle scolaire est au rendez-vous et en nombre suffisant, elle demeurera ouverte », poursuit M. Jean qui ajoute que si l’école de Saint-Philémon devait fermer, des consultations seront menées auprès des parents pour décider, avec eux, où leurs enfants se retrouveront en 2021-2022.

« On n’a pas de plan établi pour le moment. Ça pourrait être Armagh, Buckland ou même Saint-Damien, car le transport scolaire s’y rend déjà pour les enfants du secondaire. On pourrait permettre aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école de leur choix pour quelques années. On souhaite impliquer les parents et les gens du milieu dans la décision », souligne le dirigeant qui tient à rappeler que l’objectif premier du Centre de services scolaire n’est pas de fermer des écoles, mais de voir s’il est possible d’augmenter les clientèles scolaires. Il n’écarte pas, d’ailleurs, qu’une mise à jour de la politique d’ouverture et de fermeture des écoles soit effectuée dans le futur.

Rappelons que selon les règles actuelles, un minimum de six enfants inscrits par cycle de trois niveaux est requis au 1er mars de chaque année pour justifier l’embauche d’un enseignant auprès du ministère de l’Éducation. Cette date est déterminante, rappelle-t-on au CSSCA en expliquant qu’au 30 septembre, l’ajout ou le manque d’élèves n’aura pas d’impact sur le statut de l’année en cours.

Une dernière année difficile à passer

Conseiller municipal et membre du conseil d’établissement de l’école des Échos-de-la-Forêt, Benoit Talbot souligne n’avoir appris que tout récemment la situation réelle quant à l’avenir de l’école de sa localité, alors que des messages contraires semblaient émaner en début d’année. Il reconnaît que la difficulté de recrutement se situe principalement au niveau du 2e cycle, les données actuelles semblant indiquer qu’il manquerait au moins un élève pour atteindre le nombre minimal de six en vue de l’année scolaire 2021-2022.

«L’an prochain, on aurait 14 élèves, mais nous sommes en danger de fermeture en raison du deuxième cycle. Ce serait dommage de fermer l’école en raison de cela, car les prévisions des trois années suivantes sont très encourageantes avec 20, 23 et 27 élèves successivement », précise-t-il.

M. Talbot, tout comme le maire Daniel Pouliot, ajoute que la municipalité ne baissera pas les bras et que des démarches seront lancées sous peu pour essayer de recruter de nouveaux élèves, afin de se donner une marge de manœuvre.

« La municipalité possède une résidence, près du complexe municipal, que l’on a acheté l’an passé et que l’on cherchera à louer à une famille qui a des enfants. Un concours à cet effet devrait être lancé incessamment », mentionnent les deux hommes qui ajoutent que la venue du programme d’anglais intensif en 6e année, à Saint-Damien, a également nui au maintien de leur école.

« Je me bats encore pour que l’école reste ouverte, car on a des jeunes familles avec des enfants d’âge préscolaire qui se sont installées chez nous, sans oublier celles qui sont déjà en place et qui, elles aussi, ont des enfants dans la même situation. »