L’École Petite-Abeille fermerait ses portes en 2021
SAINT-CYPRIEN. L’école Petite-Abeille de Saint-Cyprien devrait fermer ses portes au terme de l’année scolaire 2020-2021. Cette fermeture pourrait même être devancée d’un an, advenant qu’il y ait entente entre la CSBE et la municipalité de Saint-Cyprien qui souhaite en faire l’acquisition le plus rapidement possible afin d’y implanter son projet de centre multifonctionnel.
Pour la présente année scolaire, 21 élèves répartis en deux groupes fréquentent l’établissement et les données démontrent que pour le moment, 18 élèves seraient inscrits en 2020-2021, du moins pour le moment. Les élèves de la maternelle fréquentent déjà l’école Fleur-de-Soleil de Sainte-Justine et aucun enfant n’était inscrit en 1re année pour l’actuelle année scolaire.
L’école Petite-Abeille, qui a une capacité d’accueil de 100 élèves répartis en cinq groupes, est en excellent état selon le président de la Commission scolaire Beauce-Etchemins, Charles-Henri Lecours, qui rappelle que la CSBE avait investi d’importantes sommes, il y a quelques années à peine, dans la réfection des fenêtres et de la toiture, ainsi que dans la pose d’une nouvelle bouilloire pour le chauffage. «La cour de l’école est en excellente condition également», précise-t-il.
Processus à respecter
Charles-Henri Lecours souligne que la politique sur le maintien et la fermeture des petites écoles de la CSBE s’accompagne d’un processus qui se doit d’être respecté. La première étape consistait à aviser la municipalité de Saint-Cyprien et la MRC des Etchemins de cette décision.
Les élus de Saint-Cyprien ont adopté, le 14 novembre dernier, une résolution soulignant qu’ils ne s’opposaient à cette fermeture et qu’ils entendaient communiquer avec la CSBE afin de vérifier la possibilité d’en faire l’acquisition.
Des assemblées d’information et de consultation à l’intention des parents et citoyens, dont les dates restent à déterminer, doivent également avoir lieu au cours des prochaines semaines.
Le maire Réjean Bédard a informé la CSBE que sa municipalité souhaitait faire l’acquisition de l’école le plus rapidement possible et qu’elle était prête à envisager une fermeture de l’école dès la fin de la présente année scolaire.
À la demande de la CSBE, une rencontre réunissant la députée Stéphanie Lachance, MM. Lecours et Bédard sera organisée. Celle-ci permettra de présenter le dossier à Mme Lachance et obtenir, de la part du ministre de l’Éducation, une autorisation permettant de devancer le processus de fermeture d’un an.
«Les élus municipaux devront aussi convaincre la population du bien-fondé de cette fermeture hâtive», indique Charles-Henri Lecours qui ajoute «qu’avec l’aval du ministre et l’accord de la population, cela pourrait permettre de devancer le processus d’un an.»
M. Lecours souligne qu’il y a suffisamment de place dans les deux écoles de Sainte-Justine (Fleur-de-Soleil et école des Appalaches) pour accueillir les enfants de Saint-Cyprien. «On vit une décroissance importante de la population etcheminoise et ça se répercute dans l’ensemble de nos écoles», déplore M. Lecours qui rappelle qu’il y a plusieurs années, la CSBE avait décidé de fermer l’école Petite-Abeille du fait qu’elle coûtait trop cher à entretenir, mais que les commissaires s’étaient rapidement ravisés et avaient décidé de la garder ouverte.
«Il y avait plus d’élèves à ce moment qu’aujourd’hui», précise-t-il toutefois en rappelant qu’il est important, pour le conseil des commissaires, de bien faire les choses, d’être transparent, d’écouter et surtout respecter les gens dans un tel processus.
Projet plus économique
Le maire de Saint-Cyprien, Réjean Bédard, est d’avis que l’achat de l’école primaire représente, pour la municipalité et ses citoyens, la meilleure option menant à l’implantation d’un centre multifonctionnel qui regrouperait de nombreux services dont un dépanneur autogéré.
Un tel projet avait été lancé pour la première fois en 2017 et au cours de la dernière année, M. Bédard avait tenté de le relancer. Ce projet aurait vu le jour à la place de l’actuel chalet des loisirs qui aurait été remplacé par une construction neuve, ce qui aurait nécessité un investissement légèrement inférieur à 800 000 $, montant qui a été confirmé lors d’un récent appel d’offres.
«En faisant ça dans l’école, nous sommes convaincus que ça coûterait deux fois moins cher à la municipalité et à nos concitoyens. Il serait possible d’aménager la patinoire dans la cour arrière de l’école qui dispose déjà de l’éclairage nécessaire», a-t-il précisé.