Les ambulanciers de TASBI ont enfin un contrat de travail

SANTÉ. Après 1 040 jours sans contrat de travail, les ambulanciers desservant les territoires de la Beauce, de Bellechasse, des Etchemins et de la région de l’Estrie (TASBI) ont des ententes de principe avec leurs employeurs quant aux modalités d’un nouveau contrat de travail.

Christian Duperron, président du regroupement, a indiqué que celles-ci seront présentées aux membres d’ici la fin du mois et que l’exécutif proposera d’en ratifier le contenu. «Nous n’avions pas de contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Avant la fin de janvier, nous aurons une convention collective en bonne et due forme».

Selon lui, l’entente permettra aux ambulanciers de conserver leurs acquis (salaire, paiement des repas, formation et autres. La nouvelle convention collective sera échue le 31 mars 2020. «Nous aurons presque trois ans pour négocier la prochaine. Les ambulanciers ne se sont pas rempli les poches. Il y a une bonification du régime de retraite et des augmentations de salaire qui ressemblent à celles données dans le réseau. Pour le reste, c’est de la conservation d’acquis».

Précisons que les ambulanciers oeuvrant plus au nord dans la région et employé par Dessercom (Armagh, Saint-Charles, Saint-Henri et Saint-Lambert entre autres) sont aussi à la recherche d’une nouvelle convention collective.

Toujours des irritants sur le territoire

Sans être dans l’entente, la problématique des horaires de faction fait partie des sujets qui seront rapidement discutés avec les employeurs et le Ministère de la Santé et des Services sociaux précise M. Duperron qui ajoute que d’autres irritants restent à être assujettis. «À Sainte-Marie, nous avons une problématique, particulièrement la nuit où l’on doit faire appel à des véhicules des zones voisines pour répondre aux appels d’urgence. Nous y avons des véhicules dormants, c’est-à-dire qui une semaine sur deux ne sont pas utilisés. On aimerait voir des paramédicaux y être affectés».

Il remarque qu’à Lac-Etchemin et Sainte-Justine, les appels sont très longs en raison des distances. «Si un véhicule est dirigé vers Saint-Luc ou Saint-Léon et qu’il doit se rendre à Lévis, il est parti pour près de trois heures. Le territoire devient en mi-couverture pour longtemps. Un demande d’ajout ou une modification de l’horaire pour combler ces besoins».

Des situations de manques de véhicules en disponibilité ont aussi été remarquées dans Bellechasse. «À Sainte-Claire, le flot d’appels est très important, surtout que les véhicules se rendent à Lévis occasionnellement ou ailleurs dans certains cas alors la zone devient souvent découverte. On prétend qu’il devrait y avoir d’autres ajouts d’heures, placées de façon stratégique, même s’il y en a eu en mars dernier».

L’actualité des derniers mois a montré une problématique évidente à Lévis, mais l’ajout potentiel de véhicules à cet endroit ne viendrait pas combler tous les irritants selon M. Duperron. Élargir les pouvoirs des paramédicaux, modifications des horaires de travail et ajouts de véhicules demeurent toutefois les solutions.

L’un des problèmes souvent soulevés pour illustrer un manque de véhicules n’existe plus selon lui. Les appels inutiles dirigés vers eux sont en forte diminution. «Chaque personne n’a pas le même degré de besoin d’avoir accès à un véhicule et un transport ambulancier. Il arrive que des personnes n’aient pas de transport, pas de famille, pas d’amis alors l’ambulance devient la seule notion de transport pour un problème de santé. Bien souvent, les gens ont besoin de consulter et il y a maintenant des alternatives. En Chaudière-Appalaches, le service Info-Santé conseille les gens sur les alternatives disponibles et cela a des effets positifs», remarque-t-il.