Les camionneurs artisans paralysent les activités du MTQ

MANIFESTATION. Une vingtaine de camionneurs artisans de la région bloquent depuis 6 h 30 ce matin les activités du bureau du ministère des Transports à Lac-Etchemin.

Cette occupation des lieux s’inscrit dans le cadre d’une journée de perturbations organisée par l’Association nationale des camionneurs artisans (ANCIA). Une soixantaine de centres de services de Transports Québec, incluant ceux de Lac-Etchemin et Saint-Michel, sont visés par cette manifestation qui vise à protester contre la présence de camionneurs non régis sur les chantiers publics.

Président du sous-poste Appalaches à l’ANCAI, Martin Guay précise que cette occupation ne durera qu’une journée et vise à empêcher les employés du ministère et leurs camions de se rendre sur les chantiers. «On ne prend personne en otage et on n’est pas ici pour briser quoi que ce soit. Nous avons permis aux employés de se rendre dans leurs bureaux, mais aucun véhicule ne peut entrer ni sortir du site», a-t-il précisé.

Martin Guay, président du sous-poste Appalaches à l’Association nationale des camionneurs artisans (ANCIA).

M. Guay rappelle qu’avant 2012, sur les chantiers publics gérés par le ministère, les camionneurs artisans recevaient automatiquement la première moitié des contrats. Par la suite, le promoteur/constructeur pouvait utiliser ses camions. L’excédent revenait ensuite aux membres de l’ANCAI, ce qui n’est plus le cas depuis trois ans. C’est à ce moment que les camionneurs non régis ont pris la place, menant à plusieurs cas de fausses facturation et autres selon l’ANCAI.

«Nous avons tous des permis qui coûtent cher et qui ont perdu de leur valeur à cause de cela. Nous sommes régis par des règles strictes, nos camions répondent aux normes en vigueur et la facturation passe directement par le sous-poste, car on peut être amenés à montrer nos factures en tout temps», ajoute-t-il.

M. Guay rappelle que les demandes de l’ANCAI ne concernent que les chantiers se trouvant sur les routes du ministère et que les chantiers municipaux ne sont pas touchés par les manifestations d’aujourd’hui, car ils sont régis autrement.