Les élus scolaires continuent de faire pression sur le gouvernement
ÉDUCATION. Les présidents de dix Commissions scolaires, dont celles de la région, interpellent le premier ministre Philippe Couillard sur les enjeux de la démocratie scolaire.
Dans une longue lettre transmise le 9 novembre dernier, les présidents des commissions scolaires de la Beauce-Etchemin, des Navigateurs, de la Côte-du-Sud, des Premières Seigneuries, de Portneuf, de Charlevoix, de la Capitale, des Découvreurs, Central-Québec et des Appalaches, demandent au gouvernement Couillard de maintenir les élections du président et des commissaires.
Selon les présidents, les élus scolaires disposent d’une indépendance et d’une autonomie politique qui leur permettent de faire des choix locaux, cohérents avec la réalité de leur commission scolaire, «en s’appuyant sur les valeurs et les idées qu’ils ont défendues en campagne électorale et qui les ont fait élire». Ils ajoutent que ces élus font des choix indépendamment des réseaux d’influence et des partis politiques.
Pour les présidents, l’éducation doit être la priorité numéro un du Québec. «Nos écoles font la promotion de la démocratie par le biais des Parlements étudiants. Quel message enverrez-vous à notre jeunesse en éliminant un palier démocratique si ce n’est celui du désengagement social ?», se questionnent les présidents des commissions scolaires.
La lettre rappelle au premier ministre son intention d’éliminer les élections scolaires au suffrage universel et insiste sur le caractère démocratique de la démarche. Selon la correspondance, les élus scolaires disposent d’une indépendance et d’une autonomie politique qui leur confèrent la possibilité de faire des choix locaux, cohérents avec la réalité de leur commission scolaire.
Les présidents se disent d’accord pour accorder davantage de pouvoirs aux parents, mais soutiennent tout de même que ceux-ci obtiennent déjà une place non négligeable dans les prises de décision. Le comité de parents d’une commission scolaire doit être consulté entre autres sur le plan stratégique, la politique relative au maintien ou à la fermeture d’école et la répartition des services éducatifs entre les écoles.
Pour accroitre l’influence des parents, ils se disent en faveur du droit de vote des parents qui siègent au conseil des commissaires et d’élargir leur participation à l’ensemble des comités du conseil des commissaires prévus par la loi, si tel est leur désir.
Concernant le coût de l’élection scolaire dont le budget en 2014 s’élevait à 20 M$, mais dont le coût réel a été d’environ 12 M$ pour un mandat de quatre ans, la démocratie scolaire a coûté environ 50 sous par contribuables par année. «Est-ce un coût si inacceptable pour une société qui prétend placer l’éducation au sommet de ses priorités et privilégier la démocratie comme assise sociale ?», mentionnent les présidents.
Ils ajoutent que le faible taux de participation ne devrait pas être prétexte à éliminer les élections scolaires, mais bien à en faire la promotion. Ils souhaitent enfin que les élections municipales et scolaires aient lieu au même moment.