Les Etchemins veulent un statut particulier
Les élus de la MRC des Etchemins demandent au gouvernement du Québec de leur fournir des outils qui permettront à la région de sortir de la situation de dévitalisation dans laquelle elle se trouve depuis de trop nombreuses années.
Ceux-ci ont dévoilé, en point de presse mardi matin, les détails d’un plan de relance sur trois ans, préparé par la firme Zins Beauchesne, dont le principal élément sera l’attribution d’un statut particulier, soit celui de MRC laboratoire, avec une enveloppe budgétaire de 4,365 M$ sur cette période.
Ce fonds de diversification économique comprendrait, dans un premier temps, un fonds «MRC laboratoire» de 1,2 M$ par année, sur une période minimale de trois ans, pour la réalisation d’activités ou de projets identifiés dans ce plan.
À cette somme s’ajouterait un fonds d’étude de 265 000 $ sur trois ans ainsi qu’un fonds spécifique de 500 000 $ pour le soutien d’entreprises majeures sur le territoire. «Cette dernière somme peut paraître modeste ou pas selon qui la regarde, mais quand tu mélanges ça aux crédits à l’investissement et à l’emploi, ça vient bonifier l’aide accordée aux entrepreneurs», signale l’actuaire maire de Lac-Etchemin.
Ce dernier ajoute que la firme Zins Beauchesne, lors d’entretiens avec des promoteurs actuels ou potentiels, avait identifié un potentiel d’investissements totalisant 20 M$ de la part de ceux-ci. «Si on peut obtenir les moyens pour les appuyer, cela fera toute la différence pour eux et pour nous», pense-t-il.
Ce plan de relance comporte 10 enjeux stratégiques, s’appuyant sur les forces et les besoins de la MRC, ainsi que huit axes stratégiques de développement. À cet égard, les élus ont priorisé trois volets d’intervention, soit le développement de villégiature, industriel et récréotouristique.
Des lois plus souples
Toujours dans le cadre du concept de MRC laboratoire, la MRC demande au gouvernement du Québec des mesures particulières et certains assouplissements réglementaires qui se dérouleraient à l’intérieur d’un projet-pilote, pour une période minimale de trois ans. Les assouplissements ou modulations souhaités concerneraient à la fois le zonage agricole le ministère de l’Environnement et le ministère des Affaires municipales.
«Nous offrons au gouvernement l’occasion de venir faire de nouvelles expériences et essais chez nous, car nous avons des problèmes similaires à ce qui se vit dans plusieurs autres régions du Québec similaires à nous.»
«On ne veut pas tout virer à l’envers, mais des modifications ou assouplissements permettraient de réaliser certains projets. Nos demandes ne sont pas exagérées, elles sont réalistes. Ils veulent faire quelque chose et travailler pour nous», poursuit M. Gagnon qui rappelle que le concept de MRC laboratoire est ce qui aura le plus d’impact pour la MRC.
Un consensus
Le préfet Harold Gagnon a rappelé que ce plan de relance est le fruit d’une consultation menée auprès des municipalités du territoire et d’intervenants du milieu. Celui-ci a fait l’objet d’un consensus de la part des 13 municipalités qui l’ont adopté unanimement lors de leurs séances régulières d’octobre.
M. Gagnon et l’ancien préfet Hector Provençal ont souligné que la demande d’un statut particulier respectait la promesse faite lors de la dernière campagne électorale par le premier ministre Philippe Couillard. Les députés Dominique Vien et Paul Busque auraient offert un bel accueil à ce plan qui, rappelle le préfet, respecte les propos de Philippe Couillard qui, lors de la dernière campagne électorale, avait promis une aide spécifique à la MRC.
Le plan aurait reçu un bon accueil des deux députés du territoire, Dominique Vien de Bellechasse et Paul Busque de Beauce-Sud. M. Gagnon s’attend à des propositions concrètes du comité ministériel, qui analyse le plan, d’ici Noël.