Les intervenantes toujours en attente d’une convention collective
SAINT-GEORGES. L’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) Québec a tenu une manifestation le mercredi 18 juin dernier, près des passerelles à Saint-Georges. L’objectif était de mettre de la pression sur le renouvellement de la convention collective, laquelle est échue depuis le mois d’octobre.
« On est ici pour faire un premier geste afin de conscientiser la population », a informé Mélanie Lavigne, présidente de l’ADIM Québec et vice-présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.
Selon ses dires, la dernière convention collective des intervenantes en milieu familial (d’une durée de trois ans) est échue depuis le 15 octobre 2013. Les dernières élections provinciales ont évidemment ralenti les négociations, mais l’alliance ne peut plus attendre. « Ça commence à être long. On demande une vraie reconnaissance du travail des intervenantes, mais le ministère de la Famille offre une drôle de reconnaissance… »
Entre autres revendications, l’ADIM Québec espère un salaire représentant 50 h de travail, cinq jours fériés supplémentaires, des vacances payées à 100 % (plutôt que 70 % actuellement) ainsi qu’une augmentation de 15 % des subventions par enfant (sur trois ans), afin que les 13 600 intervenantes de la province puissent avoir un revenu décent.
« On s’attend à une chaude lutte avec le Parti libéral qui coupe partout, mais nous avons un gros rattrapage à faire par rapport aux éducatrices en installation (CPE). On ne règlera pas ça à rabais », a continué Mme Lavigne, consciente que les négociations de 2010 avaient demandé 14 mois de négociations. Qui plus est, le 13 juin dernier, le gouvernement aurait complètement fermé la porte aux demandes normatives (non monétaires) de l’alliance.