Les projets de Réjean Bilodeau

ACÉRICULTURE. Depuis la sortie du premier tome de l’Histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse en mai 2016, ce ne sont pas les projets qui manquent pour Réjean Bilodeau de Saint-Damien qui occupe pleinement sa retraite. Cela tout en combattant le cancer !

La rédaction de son premier volume n’était pas terminée que déjà, il travaillait à la rédaction du tome 2 du premier volume qui, rappelle-t-il, avait pour but de reconnaître Bellechasse en tant que berceau mondial de la technologie acéricole. «Après la publication de mon livre, j’ai pensé que cette reconnaissance devait être approuvée par la MRC de Bellechasse, ce qui a été fait. C’est un élément important qui m’a permis de trouver l’énergie ainsi que la motivation nécessaire pour rédiger ce nouveau volume», mentionne l’auteur qui a appris le 8 mars 2016, à quelques jours du lancement de son premier volume, qu’il était atteint d’un cancer de la moelle osseuse, le myélome multiple.

Le volume 2, marquera l’affirmation de Bellechasse en tant que berceau mondial acéricole. L’auteur a rencontré des dizaines d’intervenants, dont les maires de la MRC de Bellechasse. On y retrouvera plus de 500 nouvelles photos et 100 illustrations d’archives, ainsi que le récit de son combat contre le cancer.

«J’ai voyagé aux États-Unis ainsi que dans les Maritimes. J’ai rencontré beaucoup de monde et il ne manque plus que la photo qui de la page couverture qui nous montrera les installations de Jean-Marie Chabot à Armagh, une érablière expérimentale où plusieurs équipements ont été mis au point, dont le petit chalumeau-santé, sans compter qu’une quarantaine de brevets émergent de ce site», précise-t-il.

Exposition et musée

Après le lancement du livre et la décision des élus, le 15 février 2017, de reconnaître la MRC de Bellechasse comme berceau de la technologie acéricole, Réjean Bilodeau a préparé une importante exposition sur l’histoire de l’acériculture bellechassoise, qui a été présentée à la Maison de la Culture de Bellechasse en septembre dernier.

À ce moment, le résident de Saint-Damien annonçait qu’il souhaitait la mise en place d’un véritable musée portant sur le sujet et a invité les municipalités du territoire intéressées à développer un tel projet à se manifester.

Les localités d’Armagh, Saint-Philémon, Saint-Damien, Saint-Lazare, Saint-Vallier et Saint-Anselme se sont manifestées. En collaboration avec Claude Lepage, agent culturel à la MRC de Bellechasse, une première rencontre avec les représentants de ces six localités a eu lieu récemment. «Nous leur avons présenté nos attentes et ceux-ci en ont profité pour leur faire part de leurs commentaires. Nous devrions nous réunir, d’ici le mois de mai, pour choisir la municipalité qui accueillera ce projet qui verra le jour en 2019», indique M. Bilodeau qui ajoute que la MRC de Bellechasse sera le point central de celui-ci.

M. Bilodeau entend offrir aux promoteurs du futur musée l’imposante collection d’artéfacts qu’il a amassée au fil des ans et qui couvre amplement les 300 ans d’histoire de l’acériculture dans Bellechasse. Il croit qu’il serait possible d’annexer un centre d’interprétation qui pourrait être mis à jour annuellement et permettrait aux visiteurs d’en apprendre davantage sur différents personnages ou sujets en lien avec l’acériculture.

Vers une route touristique acéricole ?

Comme une seule des six municipalités intéressées à accueillir le futur musée acéricole sera choisie, Réjean Bilodeau dit avoir demandé à chaque localité de développer un projet parallèle qui, mentionne-t-il, pourra être relié au futur musée et s’intégrer à un autre projet qu’il aimerait implanter dans la région, soit une route touristique acéricole qui permettrait aux visiteurs de découvrir des points d’intérêt dans chacune des 20 localités du territoire.

«Il y a, chaque année, des gens qui vont faire le tour de l’Île d’Orléans, mais qui ne visitent pas Bellechasse et je me dis qu’ils pourront le faire si on réussit à développer ce circuit touristique acéricole. Un tel circuit existe depuis une quinzaine d’années dans le sud de l’Ontario et on peut y visiter des cabanes à sucre et autres sites d’intérêt. Alors je me dis, pourquoi ne pas faire la même chose dans Bellechasse, d’autant plus qu’on s’est reconnu comme berceau mondial de la technologie acéricole ?», indique M. Bilodeau qui ajoute qu’il serait possible d’ajouter un volet gastronomique en collaboration avec des restaurateurs qui pourraient offrir quelques repas à base d’érable en tout temps de la journée.

Après la publication du tome 2 de son volume sur l’histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse le 19 mai prochain, Réjean Bilodeau souhaite s’attaquer à la rédaction du tome 3 qui devrait être lancé en 2020 !