Dans le cadre d’un projet mis en œuvre par UPA Développement international, Luce Bisson, productrice de lait de Sainte-Sabine et présidente de la fédération régionale de Lévis-Bellechasse, s’est rendue en décembre dernier en Haïti pour partager son expérience avec des leaders paysans, membres de groupements de la zone de Labrousse, située à quelques heures au sud-ouest de Port-au-Prince. @RLCes derniers souhaitaient entreprendre une réflexion sur l’intérêt de se regrouper pour se donner des services collectifs. « Lors de cette formation, je ai trouvé les participants très responsables et ponctuels. Ils ont compris combien il est important de consulter leurs membres dans ce type de démarche » explique Mme Bission, qui qualifie d’étape importante dans sa vie personnelle, mais aussi dans sa vie professionnelle et comme productrice engagée dans le syndicalisme agricole depuis plus de 20 ans, sa participation à ce projet de coopération internationale durant laquelle elle a vécu un véritable choc culturel. «À mon arrivée à Port-au-Prince, j’ai été plongé dans le bruit incessant et un tourbillon humain étourdissant, mais à mon arrivée à la campagne, dans la zone de Labrousse, ce fut différent. C’était propre, très propre. Malgré les moyens élémentaires et rustiques dont ils disposent pour s’acquitter des tâches quotidiennes, les vêtements sont d’un blanc immaculé, les enfants partent pour l’école toujours bien mis et les gens sont aussi tellement accueillants et ouverts» explique Mme Bisson. De retour d’Haïti, elle confiait être particulièrement fière de l’UPA, fière que des visionnaires aient imaginé comment notre vécu pourrait servir à améliorer la vie d’autres agriculteurs ailleurs dans le monde. Puis, elle ajoutait: «Je ne suis pas gênée du tout d’affirmer que nous sommes privilégiés et riches d’un savoir collectif qui nous a permis d’évoluer et de grandir dans notre métier. C’est un devoir pour moi de convaincre les producteurs autour de moi du bien-fondé de ces interventions en coopération dans les pays les plus pauvres.»