Magasin Coop à Saint-Anselme: Métro intéressé?

ALIMENTATION. Le dossier de l’avenir du magasin COOP-IGA à Saint-Anselme soulève toujours autant les passions dans le milieu à quelques semaines de l’assemblée générale annuelle de l’organisation.

Le plus récent développement qui alimente les discussions est que Métro aurait manifesté son intérêt à construire à magasin à Saint-Anselme. Des dirigeants de la chaîne d’alimentation auraient sollicité une rencontre avec les dirigeants de la coopérative pour y soumettre un projet. Cette demande n’a toutefois eu aucune suite. Dans un échange de courriel, la direction de Métro n’a pas voulu commenter la rumeur.

La direction du magasin COOP-IGA de Saint-Anselme confirme cependant avoir eu des discussions avec Métro qui se sont limitées à quelques conversations téléphoniques, mais a choisi de ne pas y donner suite. Le directeur général du commerce, Jean-François Carrier, préfère toutefois attendre l’assemblée du 1er mai prochain avant de commenter davantage, préférant illustrer l’ensemble de l’évolution du dossier devant les membres de la coopérative.

Le 18 mars dernier, la direction du magasin annonçait sur sa page Facebook avoir renouvelé son partenariat avec son grossiste Sobeys, même si l’entente actuellement en vigueur ne venait à échéance qu’en octobre 2018. D’autres sources indiquent toutefois que le projet de contrat n’aurait pas encore été ratifié.

L’homme d’affaires Yvon Dufour confirme avoir eu des échanges avec Métro pour un possible projet futur sur ses propriétés du chemin St-Jacques. «J’ai eu des discussions avec Métro, mais j’ai aussi travaillé avec Sobeys dans le passé comme je pourrais aussi travailler avec Loblaws et Provigo si le cas se présentait. Si COOP-IGA a renouvelé son entente avec son fournisseur, ça limite les possibilités, sauf que si ce n’est pas encore le cas, la porte serait ouverte à plusieurs projets.»

Une nouvelle épicerie à tout prix

Le maire de Saint-Anselme, Michel Bonneau, indique avoir reçu le mandat de son conseil municipal de faire en sorte que sa localité ait un marché d’alimentation à la hauteur des besoins de sa population. «Depuis le 20 décembre dernier, j’ai reçu le mandat de doter Saint-Anselme d’une épicerie avec ou sans la coop, et avec ou sans IGA. J’ai communiqué moi-même avec Métro et Provigo et j’ai travaillé un dossier avec Métro.»

Il explique le refus de la municipalité d’accorder le zonage approprié pour la construction d’une épicerie dans le boisé concerné. «Lorsque nous avons acquis le terrain du parc industriel, nous avons établi que l’avenir était là. Nous avons eu des discussions musclées avec la CPTAQ et le ministère des Affaires municipales qui ont toujours leur mot à dire. C’est justement ce secteur qu’ils nous ont demandé de protéger. Ils nous ont fait confiance. Si on revient avec le boisé en plus, on risque d’hypothéquer nos relations avec ces instances pour plusieurs années à venir.»

Il déplore que la direction ait créé des attentes chez la population à quelques reprises en annonçant des choses de manière prématurée. «Ils disaient à tout le monde qui voulait l’entendre qu’ils se construiraient sur les terrains de M. Dufour il y a deux ans et la négociation n’était pas terminée. L’an dernier, ils ont annoncé le boisé sans avoir les autorisations nécessaires d’abord. Ce n’est pas la faute de la municipalité.»

Alors que le bâtiment actuel ne répond plus aux besoins d’aujourd’hui, la direction du commerce cherche depuis quelques années à se relocaliser. Un projet de magasin avait été présenté aux membres de la coopérative l’an dernier. Celui-ci a toutefois été rejeté par la municipalité en raison du lieu choisi par les promoteurs qui ne correspondait pas au plan d’urbanisme élaboré par la localité.

Jean-François Carrier estime aussi que Saint-Anselme doit être doté d’un magasin au goût du jour. «Le domaine de l’alimentation est très dur. Pendant que l’on se chicane, d’autres commerces ont vu le jour, d’autres ont rénové et nous, nous ne faisons rien. Oui, notre chiffre d’affaires a baissé et la rentabilité est encore plus dure à obtenir. Nous avons besoin de volume pour être compétitifs.»

Longtemps impliqué au conseil d’administration de la coopérative, Roch Roy confirme avoir été approché pour revenir siéger au conseil d’administration et y combler un poste devenu vacant récemment.