Maintien d’une clinique médicale: Saint-Raphaël multiplie ses efforts

SANTÉ. La municipalité de Saint-Raphaël multiplie les rencontres depuis plusieurs mois afin de maintenir une clinique médicale sur son territoire. Les municipalités voisines, particulièrement celle situées sur l’axe de la route 281, l’appuient dans ses actions.

Le maire Gilles Breton s’attend à ce le seul médecin toujours actif sur la route, le Dr Gilles Roy, quitte au cours de la prochaine année. C’est pourquoi il a demandé à ses collègues des localités voisines d’adopter une résolution demandant une rencontre avec le PDG de l’agence régionale de la santé, Daniel Paré, pour tenter de cibler des solutions. «Tout le monde nous appui. Le Dr Roy est le dernier en fonction sur notre route, c’est pressant.»

La perte définitive d’un médecin dans sa localité aurait des conséquences néfastes et sème l’inquiétude chez ses citoyens. «Plus de médecins, il arrive quoi ? Le bureau est fermé, la pharmacie est juste à côté, il arrive quoi ? Chez-nous, Christian Beaulieu est aussi propriétaire de celle de Saint-Michel. Il se retrouverait avec deux pharmacies, mais pas de médecins à proximité. Ça nous inquiète. Heureusement, le Dr Roy sait qu’on s’en occupe et comprend nos doléances», ajoute M. Breton.

L’Agence ouverte à une rencontre, mais…

Rencontré récemment, M. Paré n’écarte pas la possibilité d’une rencontre dans un avenir rapproché. Il est clair selon lui qu’une réflexion s’impose pour les services médicaux sur la route 281 et sur ce qui devra être fait à la suite du départ du Dr Roy et le transfert d’un autre médecin vers la 277. «Les municipalités se mobilisent et demandent à me rencontrer, ce que j’entends faire rapidement, mais avec les membres du comité santé. On siège sur ce comité depuis sa création. On a travaillé en  priorité sur la desserte médicale à Saint-Damien et ensuite Saint-Charles et ça s’est bien déroulé. Au cours des trois dernières années, 10 nouveaux médecins sont arrivés dans la MRC de Bellechasse, ce qui est du jamais vu. Pour ce qui est l’axe 281, nous ne pourrons pas imposer l’arrivée d’un médecin seul, que ce soit à Saint-Philémon, Armagh ou Saint-Raphaël. Il faut travailler avec les médecins en place.»

Gilles Breton espère un bon échange d’idée pour la suite des choses. Il a d’ailleurs quelques pistes de solutions à proposer. «Il y aura deux nouveaux médecins à Saint-Charles par exemple. Ils pourraient se servir de la clinique chez-nous en faisant une rotation», suggère-t-il.

Daniel Paré ajoute que les défis des régions demeurent toutefois les mêmes. «C’est difficile d’attirer un médecin à un endroit particulier quand on sait que les médecins veulent travailler en équipe. Notre enjeu sera de discuter avec les médecins. Nous comprenons le besoin. On doit travailler avec les médecins et avec les gens du milieu pour trouver une solution qui satisfera tout le monde.»

(Avec la collaboration de Serge Lamontagne)