Mairie d’Armagh: les trois candidats dévoilent quelques idées

MUNICIPAL. Les citoyens d’Armagh verront à nouveau les noms d’Oneil Lemieux et de Guylain Chamberland sur leur bulletin de vote le 5 novembre prochain. Le maire actuel et son prédécesseur devront toutefois composer avec un troisième joueur, soit Sarto Roy qui a également soumis sa candidature.

Maire sortant, Oneil Lemieux a dû composer avec des dossiers émotifs à ses débuts il y a quatre ans. Le climat s’est assagi depuis, selon ce qu’il observe. «Les problèmes au lieu d’enfouissement se résorbent et ça a contribué à calmer les humeurs de plusieurs, entre autres lors des séances du conseil. Il faudra maintenant voir les résultats des analyses d’eau des nappes phréatiques environnantes.»

Relativement au dossier de l’avenir de l’église de la localité, il préfère attendre avant de se prononcer. «On attend toujours le carnet de santé du bâtiment. On ne sait pas dans quel état il est véritablement. Avant de prendre une décision finale, on devra peut-être consulter la population.»

En plus de vouloir faire appel aux idées des conseillers qui feront partie de la table après le 5 novembre, Oneil Lemieux entend continuer le travail entrepris sur les routes, ciblant particulièrement le secteur de la route Matteau. «Le 8e rang était une priorité et nous avons donné un bon coup à cet endroit, en plus de quelques artères du village. Nous avons également réussi à mettre aux normes notre usine d’épuration, une autre bonne chose de faite.»

M. Lemieux est aussi bien au fait des mouvements de fusions et regroupements actuellement en cours à bien des niveaux. Ayant été dirigeant pendant 25 ans à la caisse populaire d’Armagh puis chez à la Caisse Desjardins des Monts et Vallées de Bellechasse, il voit ces choses d’un bon œil. «J’en ai vécu des fusions et ça a toujours été une bonne chose. Les membres de notre service incendie vieillissent et à défaut de trouver une relève, il faudra possiblement penser à avoir de l’aide de nos voisins.»

Enfin, en matière de développement, un comité local a proposé des idées qui pourront être débattues par le prochain conseil, indique M. Lemieux. «L’élection approchait alors on a préféré attendre avant de prendre des décisions. Il y a de bonnes choses là-dedans.»

Sarto Roy

Sarto Roy a l’expérience de la politique municipale, ayant été maire de la petite localité de Saint-Marcellin au Bas-St-Laurent pendant huit ans. Il est toutefois né à Armagh et y a passé une partie de son enfance. Il est de retour depuis un peu plus de deux ans. «Je suis revenu, car ma mère est maintenant âgée de 98 ans et vit seule. Je revenais souvent avant, mais périodiquement. Il est certain que j’ai beaucoup aimé mon expérience municipale dans le passé et j’ai le goût de m’impliquer à nouveau.»

M. Roy a œuvré comme psychologue et cadre supérieur dans le milieu de la santé et a pu identifier quelques problématiques dans sa localité. L’avenir de l’église vient rapidement en tête. «Je siège sur un comité où nous avons fait quelques propositions au conseil, ça va bien. Dans mon projet électoral, j’ai soumis quelques idées et le comité devrait se prononcer davantage au printemps. 88 % des gens souhaitent garder un lieu de culte, alors ce sera ça, plus autre chose aussi.»

Le lieu d’enfouissement technique de la MRC à Armagh offre aussi des défis selon M. Roy qui ne fait aucunement allusion aux odeurs ou autre dossier environnemental sur le sujet. «Il y a 35 camions qui entrent là tous les jours. Nos routes deviennent usées plus rapidement pour cette raison. Armagh doit être compensée différemment et nos voisines doivent l’être aussi. Le modèle doit être revu.»

La municipalité doit soutenir le Parc des Chutes, mais pas dans la forme actuelle. L’organisme doit être davantage indépendant selon lui et il a quelques idées à proposer. La perte de certains services de proximité fait aussi partie de ses réflexions. Le bâtiment du Chalois pourrait être transformé en maison des jeunes et la politique familiale remise à jour, à son avis.

Guylain Chamberland

Maire sortant et défait lors de l’élection de 2013, Guylain Chamberland a 16 années de politique municipale derrière lui et espère faire un retour. «Des choses se sont améliorées au cours des dernières années, sauf qu’il reste beaucoup à faire. Notre école primaire va beaucoup mieux qu’avant grâce à l’arrivée de jeunes familles.»

M. Chamberland estime que sa localité ne peut rêver d’attirer une entreprise de 200 emplois. «Il y a des emplois disponibles à plusieurs endroits à 30 minutes de route ou moins et Armagh peut devenir une option pour plusieurs nouveaux arrivants malgré tout. Nous avons un bon milieu de vie avec le Parc des Chutes, qui doit cependant devenir plus autonome, une belle organisation au terrain de jeu et d’autres attraits.»

Un programme d’aide à la rénovation fait partie de ses thèmes pour la campagne en cours. À cet effet, il aimerait proposer au prochain conseil municipal d’utiliser les sommes perçues via la taxe de bienvenue. «On va redonner en 2018 ce que l’on aura perçu en 2017. Le programme pourrait s’appliquer à tout le monde.» Tracer un inventaire des locaux disponibles qui pourraient être offerts à des entreprises ou organisations pour l’implantation d’usines de productions ou d’assemblages de divers produits en est une autre. Il a également hâte de connaître les résultats des analyses d’eau effectués en périphérie du lieu d’enfouissement technique et y donnera suite en respectant les règles en vigueur.

La perte récente de quelques services de proximité l’interpelle également. «Nous avons le Parc des Chutes qui a une mission bien particulière et un casse-croûte en opération l’été, mais pas de véritable restaurant par exemple. De quelle façon peut-on aider un éventuel propriétaire? Est-ce que la municipalité peut s’impliquer en achetant le bâtiment? Ailleurs, il y a des localités qui le font comme Honfleur et Saint-Nérée. Il faut mettre en place des mécanismes qui soutiendront des entrepreneurs, sans pour autant être en compétition avec ceux déjà en place», ajoute M. Chamberland.

En terminant, l’avenir de l’église fait aussi partie de ses plans. «Il y a déjà une consultation de faite sur le sujet. Faudra voir le fonctionnement du nouveau conseil de fabrique regroupé. On ne pourra possiblement pas conserver 20 églises fonctionnelles dans Bellechasse. La nôtre peut contenir jusqu’à 1 000 places. On pourrait lui trouver une deuxième vocation, mais encore là, il ne faudra pas venir concurrencer le privé.»