Manifestation du personnel scolaire à Saint-Lazare

NÉGOCIATIONS. Plus de 400 enseignants, professionnels et employés de soutien du monde scolaire, membres des syndicats CSN/CSQ, associés au front commun syndical actuellement en grève, ont tenu une manifestation à proximité des locaux de la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, ce mardi matin.

Cette manifestation s’inscrit bien sûr dans le cadre du mouvement de grève amorcé depuis plus d’un mois et des négociations toujours en cours entre le gouvernement du Québec et les différentes centrales syndicales.

« Notre plan était d’aller voir les députés de la CAQ pour qu’ils portent eux aussi le message de l’intérieur, autant au premier ministre qu’au ministre de l’Éducation, que si l’on veut régler, il va falloir que les négociations avancent », indiquait le président du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud, Pascal Côté.

Ce dernier a dit déplorer que la partie patronale n’ait pas été disponible au cours du week-end pour étudier et prendre position sur la contre-offre syndicale déposée vendredi, ainsi que pour négocier.

« Si on veut que ça se règle avant Noël, ça va prendre du jus de bras. On ne peut pas régler en pensant qu’on va travailler uniquement sur les priorités du gouvernement. Dans les écoles, outre le salaire, cela vient surtout avec la composition des classes et cela vient autant avec les services professionnels que les services de soutien. Il y a une pénurie de personnel dans tous les secteurs de l’éducation et celle-ci s’explique surtout par les conditions de travail intéressantes », a-t-il également affirmé en ajoutant que cela aura un effet d’entraînement sur les inscriptions des jeunes dans les universités qui, selon lui, sont à leur plus bas actuellement.

Invitée à commenter la sortie des syndiqués devant ses bureaux, Mme Lachance a bien sûr reconnu le droit des travailleurs syndiqués de manifester comme ils le font, en ajoutant qu’ils n’avaient cependant reçu, techniquement, aucune demande de rencontre.

« Des négociations somme toute complexes sont en cours aux tables concernées et ce n’est pas le rôle des députés comme moi de s’interposer et d’interférer dans un processus qui est en place. Le travail se fait au niveau des tables de négociations et c’est l’endroit tout indiqué pour le faire », a-t-elle rappelé en terminant.