Massif du Sud: Alain Contant soulève plusieurs questions
AFFAIRES. Malgré le versement d’une bonne partie des taxes municipales dues à la municipalité de Saint-Philémon par la Station touristique Massif du Sud, le bras de fer entre les deux entités semble vouloir se poursuivre.
Le président des Compagnies du Massif du Sud, Alain Contant, souhaite obtenir des réponses claires du maire Daniel Pouliot à plusieurs demandes, questions et projets déposés au cours des dernières années, a-t-il fait valoir par communiqué de presse. Il estime que l’image et la réputation de ses entreprises ont subi de graves contrecoups avec le temps.
«Nous sommes maintenant dans le doute sur les réelles intentions du maire Pouliot à notre égard, lui qui n’a jamais donné suite à nos initiatives malgré la collaboration, la bonne foi et la recherche de solutions démontrées par dans cette saga. Nous sommes le plus important employeur touristique de la Chaudière-Appalaches. Pour l’avenir de nos entreprises, nous tenons à obtenir des réponses pour que la population de Bellechasse et la clientèle de partout au Québec sachent de quoi il en retourne, tout comme nos employés», exprime Alain Contant.
Parmi les questions qu’il soulève, il se demande quelle est la réponse de la municipalité sur les solutions proposées dans l’option de vente déposée en juin 2017, comment interpréter les appels à la collaboration du maire Pouliot qui se sont transformés en procédures légales et pourquoi de nombreuses demandes de rencontre ont été laissées sans réponse. Il questionne aussi l’attitude de la Corporation d’aménagement et de développement du Massif du Sud (CADMS) dans le dossier et juge difficile d’opérer ses entreprises dans sa municipalité.
Positif versus négatif
Rejoint par le journal, l’homme d’affaires se montre plus posé. «Je demeure le gars qui souhaite avoir des réponses à certaines choses. Je demeure toutefois la même personne avec le même objectif, que ça fonctionne, qu’il y ait des choses qui changent dans la culture, la façon de travailler et que ça aille pour le mieux», mentionne-t-il.
Les événements des derniers mois ont toutefois laissé des traces. «On passe pour des mauvais payeurs alors que nos taxes sur la station sont à jour, tout comme celles sur nos autres bâtiments. C’est uniquement l’aspect des terrains qui était litigieux. Les gens du Village de montagnes sont inquiets, pour leur valeur foncière et d’autres raisons. Eux aussi ont des questions.»
Malgré les interrogations, Alain Contant tend la perche au maire Daniel Pouliot et au milieu. «Le maire Pouliot est toujours le dirigeant de son côté et moi de même. Si on fonctionne à visage découvert, pourquoi pas ? Nous avons déjà travaillé ensemble dans la mise en place du Village de montagnes et ce fut un succès. On l’a fait en équipe à ce moment-là.»
Il espère maintenant que le versement de lundi dernier sera vu positivement, particulièrement par la municipalité. «Nous avons fait un gros effort, mais ça n’a pas été facile dans les circonstances. On comprend que ce n’est pas 100 % du montant, on le sait très bien, mais la première chose était d’enlever les saisies et les hypothèques et payer la base du jugement et voir quelles seront les options maintenant devant nous. Nous voulons recommencer à vendre des terrains, sauf que ça va prendre des bonnes nouvelles. Pour ça, il faudra répondre à certaines questions pour que l’on sache où on s’en va.»
Quelques signes encourageants
Si la morosité a pris beaucoup de place dans les discussions et l’actualité des derniers mois, plusieurs sont à la recherche d’éléments positifs. «On en voit un peu depuis le dénouement de notre côté, à l’interne, que ce soit à la direction ou chez nos employés. Il est vrai aussi que les CV pour des emplois ont commencé à entrer. On a vu un regain intéressant sur les ventes en ligne également», convient M. Contant pour qui la suite est toujours remplie d’incertitudes.
Des annonces à l’intérieur du plus récent budget provincial où les stations de ski peuvent avoir accès à différents programmes et l’annonce d’un Club Med au Massif de Charlevoix, sont prometteuses à son avis. «D’autres groupes du genre existent ailleurs avec qui nous avons eu des discussions et certains doivent venir chez nous au cours de l’hiver. Nous avons de beaux produits sur la Rive-Sud et avec l’expansion de Lévis, c’est une belle occasion», illustre l’homme d’affaires.
«Tout est sur la table. On verra comment la municipalité voudra avancer. La résultante est qu’il reste tout de même un montant à rembourser. On envisage différentes options. Des groupes doivent venir au cours de l’hiver, il y a des acheteurs de terrains potentiels. À partir du moment où les chicanes et les inquiétudes seront terminées, ce sera plus simple.»