Massif du Sud: vivement un dialogue

MASSIF DU SUD. Le litige opposant actuellement la Station touristique Massif du Sud aux MRC de Bellechasse et des Etchemins ainsi qu’à la Corporation d’aménagement Massif du Sud coûte cher aux entreprises chapeautant l’infrastructure de loisirs.

C’est ce que laisse entendre le vice-président des Compagnies Massif du Sud, Michel Allard. Celui-ci fait valoir que la mauvaise presse émanant du litige ralentit le potentiel de développement du secteur. «Depuis un an et demi, il n’y a plus de visites de personnes intéressées par l’acquisition de terrains dans le secteur du Village de Montagnes. Depuis que les chicanes ont commencé, ça n’a fait que ralentir et là, c’est au point mort. Il y a une insécurité chez les acheteurs. On est loin des 75 à 100 visites annuelles d’il y a quelques années», indique-t-il.

M. Allard ajoute que le secteur était sur une bonne lancée il n’y a pas si longtemps. «On a remarqué une vague de nouvelles positives il y un peu plus de deux ans avec la revitalisation du secteur. Environ 150 nouveaux terrains avaient ainsi pu être mis en vente. On avait réussi à vendre près de 60 % du domaine à l’époque, sauf que le climat est différent actuellement», laisse-t-il entendre.

M. Allard se désole que la situation perdure et estime que les entreprises Massif du Sud passent injustement pour les méchants dans cette histoire, surtout que la municipalité de Saint-Philémon a choisi la voie des tribunaux pour réclamer près de 400 000 $ en taxes municipales impayées. «On comprend que les gens aient des craintes à la suite de la poursuite. On a payé plus de 1 million $ de taxes depuis que nous sommes propriétaires du secteur, en plus d’avoir dû investir des centaines de milliers de dollars dans la remontée mécanique. On a fait quelques propositions qui n’ont pas été retenues. Nous ne sommes pas si méchants que ça il me semble.»

La station de ski pas en cause

M. Allard souhaite aussi clarifier la situation des taxes qui, à son avis, vient entacher la station de ski qui va très bien. «L’achalandage est excellent aux activités de plein air. Il y a de quoi faire l’un des plus beaux centre de villégiatures au Québec ici. C’est l’immobilier qui est en cause, pas la station de ski», précise-t-il ajoutant que la clientèle est touchée par la situation. «On souhaite que ça réussisse, mais des clients nous ont avoué être impuissants et ont l’impression d’en payer le prix.»

Un changement de ton est souhaitable selon lui. «On cherche toujours une solution pour mettre un terme au conflit. Il y a sûrement moyen, mais nous nous défendons. Nous sommes prêts à tendre la main», ajoute-t-il avec un brin d’optimisme mais aussi de retenue.