Menace de grève à l’horizon

SAINTE-ROSE-DE-WATFORD. Une menace de grève plane sur la Coopérative de solidarité et de services à domicile des Etchemins, si un dénouement rapide ne survient pas dans les négociations entre les syndiquées et leur employeur.

C’est ce qu’a souligné le représentant syndical Louis Boudreau lors d’une manifestation qui avait lieu jeudi soir, dans les minutes précédant l’assemblée générale annuelle de la coopérative tenue à Sainte-Rose-de-Watford.

Les 70 travailleuses syndiquées sont sans contrat de travail depuis 18 mois. Une trentaine d’entre elles prenaient part à la manifestation avant de joindre l’assemblée générale qui, selon nos sources, s’est déroulée dans le calme.

M. Boudreau a mentionné que cette manifestation avait pour objectif de sensibiliser les administrateurs et les membres de la coopérative aux conditions de travail de ces travailleuses qui, selon lui, sont précaires.

Il a de plus qualifié les dernières offres salariales d’inacceptables, ajoutant que celles-ci étaient à peine supérieures au salaire minimum pour les employées du premier échelon œuvrant tant à l’aide domestique qu’à l’aide à la personne.

Le Syndicat québécois des employés de services affilié à la FTQ, qui représente les travailleuses de la coopérative, a remis aux médias un tableau comparatif démontrant, toujours selon M. Boudreau, des écarts importants entre les salaires versés par la coopérative des Etchemins et ceux offerts par d’autres coopératives de taille similaire en Chaudière-Appalaches.

« On ne demande pas de rejoindre les autres coopératives d’un seul coup, mais on pense qu’un certain rattrapage salarial s’impose », précise M. Boudreau qui signale que ces employées gagnent entre 10,45 $ et 12,30 $ l’heure pour prendre soin des personnes âgées qui préfèrent demeurer à la maison plutôt que d’aller vivre en CHSLD.

Le représentant syndical réfute, par ailleurs, les prétentions de l’employeur qui a déjà mentionné que le fait d’accepter les demandes syndicales pourrait mettre en péril la coopérative et les emplois actuels. « Quand on compare les états financiers des différentes coopératives, rien ne laisse voir que celle des Etchemins soit dans une situation aussi précaire qu’on ne le laisse entendre. »

Rappelons que les employées syndiquées ont rejeté à trois reprises au cours de la dernière année, toujours à l’unanimité, les offres patronales. Le dernier vote a eu lieu en mars dernier et avait été suivi, le 14 avril, par la tenue d’une soupe populaire.