Meta met sa menace à exécution
INFORMATION. Depuis quelques jours, le contenu publié par le journal sur ses plateformes META (Facebook et Instagram) est de moins en moins disponible pour ses abonnés canadiens, le géant américain ayant choisi ce moyen pour protester contre l’adoption du projet de loi fédéral C-18, qui impose un partage des revenus entre les géants du Web et les médias.
La multinationale META avait annoncé ses couleurs en juin dernier et ce n’est qu’au cours des derniers jours que la menace est devenue davantage visible. Facebook, tout comme Google, avait conduit des tests au printemps dernier visant à bloquer l’accès aux articles de nouvelles à certains internautes du pays.
Le blocage systématique des nouvelles par Facebook notamment survient même si le projet de loi C-18, voté par la Chambre des communes, n’a toujours pas force de loi, puisqu’il ne doit s’appliquer qu’à partir de décembre. Le nouveau texte indique une obligation des géants du web à négocier une compensation avec les médias d’information pour les contenus qui circulent sur leurs plateformes.
À titre indicatif, en Australie, pays qui a adopté une loi semblable, des négociations avec les médias ont permis aux géants du Web d’être exemptés de la loi.
Réactions d’entreprises de presse
Médias d’Info Canada, l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) et CBC/Radio-Canada ( » les demandeurs « ) ont demandé au Bureau de la concurrence du Canada d’enquêter sur l’abus de position dominante de Meta, en début de semaine.
Les pratiques de Meta sont de toute évidence conçues pour mater les entreprises de presse canadiennes, les empêcher de participer et d’accéder au marché de la publicité, et réduire considérablement leur visibilité auprès des Canadiens sur les médias sociaux, estiment-elles, évaluant que grâce à Facebook et Instagram, qui représentent ensemble plus de 70 % du marché des médias sociaux en ligne au Canada, Meta exerce effectivement un contrôle important sur l’accès aux nouvelles canadiennes.
Les sources traditionnelles
Entretemps, la population pourra toujours s’informer à même les plateformes traditionnelles. Le site internet à www.lavoixdusud.com, la version papier du journal et sa version numérique sont régulièrement alimenté de contenu qui touche la région. Notre infolettre sera également acheminée de façon plus régulière à nos abonnés.