Mobilisation régionale et survie de l’organisation au menu

AGROALIMENTAIRE. L’avenir de la Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA) semble incertain. L’Assemblée générale annuelle de mardi dernier a permis de constater que des changements à la gouvernance régionale, l’absence d’une entente de développement et la mobilisation des acteurs de la base sur la nécessité de poursuivre le développement concerté du secteur bioalimentaire font que la structure de l’organisme s’est fragilisée au cours des derniers mois.

L’année 2015-2016 sera déterminante pour la TACA estiment ses dirigeants. En effet, les difficultés à mobiliser les partenaires financiers en raison du contexte politique et budgétaire actuel sont très présentes. La TACA s’est résignée en début d’année à diminuer son nombre d’employés à trois alors qu’elle comptait douze employés en 2012. «Avec l’implication du MAPAQ, de l’UPA et des MRC et après les coupes dans certains postes, nous pouvons nous rendre au 31 mars 2016. Après cette date, tous les actifs financiers de la TACA auront été consommés», estime son président, Normand Côté.

Les mandats que dirigera l’organisme seront somme toute moins nombreux, mais la priorisation permettra de conserver certains éléments du Plan de développement bioalimentaire régional (PDBR), comme la poursuite de la Stratégie de positionnement des aliments du Québec sur le marché institutionnel initiée par le MAPAQ, l’appui au réseau des Arrêts gourmands qui est en voie de devenir plus autonome, l’appui aux dynamiques des Plans de développement de la zone agricole sur le territoire ainsi que l’interface avec des initiatives partenaires, soit les saines habitudes de vie et la sécurité alimentaire.

Le 1er avril 2014 était la première date en quinze ans où la TACA n’avait pas de cadre de développement pour plusieurs années. Malgré tout, l’organisation a pu tout de même conclure des ententes avec la majorité des partenaires de la région et de finaliser la conception du PDBR relatif au développement de plusieurs filières.