Nouveau contrat de travail chez IPL
SAINT-DAMIEN. Il n’y aura ni grève ni lock-out à l’usine d’IPL de Saint-Damien, les employés ayant voté à 67 % en faveur des dernières offres patronales.
Réunis en assemblée générale spéciale lundi après-midi, les employés ont finalement accepté le nouveau concept des quarts de travail de 12 heures sur semaine, eux qui s’y étaient opposés à deux reprises, soit à 98,5 % le 29 avril et 52 % le 21 mai dernier.
Au total, 262 des 307 employés d’usine prenaient part à cette assemblée, pour un taux de participation de 92 %. Ceux-ci ont par le fait même entériné la conclusion d’un nouveau contrat de travail de quatre ans.
Le porte-parole de l’entreprise, Stéphane Vidal, a mentionné que cette nouvelle entente se traduira par des augmentations de salaire allant de 2 à 2,5 %.
Ce dernier a reconnu que l’imposition des nouveaux quarts de travail de 12 heures, à raison de trois jours de travail et quatre jours de congé, allait nécessiter une période d’adaptation pour les employés qui, croit-il, en ressortiront gagnants tout comme l’entreprise car ils travailleront 36 heures par semaine, tout en continuant à être payés l’équivalent de 40 heures.
M. Vidal a ajouté que cette nouvelle façon de faire était déjà en vigueur dans les deux autres usines d’IPL. Quant aux opérations à l’usine de Saint-Damien, interrompues à compter de 14 h lundi, elles ont repris en soirée.
Sauver les emplois
Invité à commenter le dénouement de ce vote crucial, le conseiller syndical Alain Larouche de l’Union des employés de service, affilié à la FTQ, a déploré le fait que l’employeur ait fait appel à la menace et à l’intimidation pour en venir à ses fins. Selon lui, la menace de lock-out et le sauvetage des emplois avaient fortement influencé le vote des employés.
M. Larouche a mentionné que l’employeur avait apporté certains allégements dans sa proposition, ce qui permettra à plusieurs employés de conserver leurs horaires de travail de huit heures. Il a aussi salué la décision de la partie patronale de remettre à septembre l’application des horaires de 12 heures, au lieu de juin comme il était prévu initialement.