Nouveau contrat de travail chez Prevost Car
SAINTE-CLAIRE. Les employés de bureau et d’usine de Prevost Car, à Sainte-Claire, ont ratifié, au cours du week-end, les termes d’une nouvelle convention collective de trois ans qui s’étendra jusqu’au 30 juin 2026.
Après le rejet des plus récentes offres patronales le 11 juin dernier et devant l’avis de grève émis par les employés d’usine pour le 6 juillet, une conciliatrice a été nommée au dossier. Au terme de deux séances de négociations, celle-ci a émis une hypothèse de règlement qui a été acceptée par les deux parties, puis présentée aux membres des deux unités syndicales.
Lors d’un vote tenu en mode virtuel le vendredi soir 7 juillet dernier, les employés de bureau ont tout d’abord voté en faveur du projet d’entente à la hauteur de 84 % alors que les employés d’usine, réunis au Centre Caztel de Sainte-Marie le lendemain matin, ont aussi donné leur aval à celle-ci, mais dans une proportion de 51 pour cent seulement.
Après le vote du 11 juin à Lévis et lors de la reprise des négociations par la suiye, la question salariale était celle qui a accroché, les questions normatives étant réglées depuis un certain temps déjà.
« Nous étions très satisfaits de l’hypothèse de règlement qui avait été apportée par la conciliatrice nommée au dossier par le ministère du travail. Deux séances de travail ont eu lieu sous sa supervision », indique le porte-parole de l’entreprise, Mathieu Claise.
« Les deux ententes sont similaires sur les enjeux monétaires, mais comportent aussi plusieurs améliorations normatives propres à chacune des deux unités d’accréditation », indiquent pour leur part les représentants d’Unifor dans un communiqué publié en début de semaine.
Cette entente prévoit en effet des augmentations salariales de 7,5 % la première année, 3,85 % pour la deuxième et de 3 % à la troisième année. Cette hausse globale, totalisant donc 14,35 % sur trois ans, est supérieure de 1,7 % sur le contenu de l’offre salariale rejetée le 11 juin dernier.
Pour l’année 2 et 3, une clause d’indexation des salaires selon l’indice des prix à la consommation est prévue au cas où l’augmentation négociée serait insuffisante pour couvrir l’inflation, mais avec un maximum pour chacune des deux années.
Du côté de l’usine, indique-t-on aussi dans le communiqué d’Unifor, certaines occupations voient leur salaire revu à la hausse avec l’introduction d’une grille salariale qui reconnait mieux les métiers spécialisés. Soulignons aussi l’ajout de congé automatique et d’un régime de vacances améliorées, notamment, avec une semaine de vacances supplémentaire pour tous les salariés de 25 ans et plus.
« Ce vote assurera une relance de nos activités dans un climat serein pour les trois prochaines années. Les opérations n’ont jamais arrêté et les négociations se sont poursuivies pendant tout le processus. Tout le normatif était réglé et c’est la question salariale qui demeurait le seul point d’achoppement », rappelle également Mathieu Claise.
« On s’est accrochés au niveau de la question salariale, mais c’est une bonne entente qui est complète et qui touche plein de choses des deux côtés, tant du côté de l’usine que dans les bureaux », indique pour sa part Martin Lambert, délégué syndical chez Unifor.
Ce dernier ajoute qu’ils allaient laisser tomber la poussière et essayer de comprendre ce qui a amené cette polarisation du vote au sein de l’usine. « Il sera nécessaire d’engager une bonne discussion avec nos membres afin de dresser un bilan de cette négociation », poursuit-il.
Rappelons que Prevost Car emploie 700 travailleurs du côté de l’usine et près de 250 du côté des bureaux.