Nouvelle convention collective chez IPL

TRAVAIL.  Les employés d’IPL à Saint-Damien ont une nouvelle convention collective. Celle-ci avait été adoptée il y a quelques semaines, mais a été officialisée avec la signature des deux parties au cours des derniers jours.

Le contrat de travail est d’une durée de quatre ans et implique des hausses salariales moyennes de 3,5 % annuellement et est effectif au 1er janvier dernier. La direction et les quelque 400 employés vivront une certaine paix syndicale pour quelques années. « La négociation s’est déroulée dans le calme, le respect et en mode solution. C’est gagnant-gagnant des deux côtés. On voulait demeurer compétitif. En plus de l’augmentation moyenne annuelle, certains ajustements ponctuels ont été faits pour mieux se positionner dans le marché », résume la directrice générale d’IPL, Marie-Anne Côté.

Responsable du syndicat des travailleurs, Frédéric Morin est sensiblement du même avis. « On pensait avoir un conflit de travail il y a deux ans, en raison de la possibilité de revenir à des 8 heures. Durant les négociations cette année, le ton était au respect, à l’écoute, on a trouvé des solutions, c’était positif. Pour une fois, nous avons réussi à négocier avant la date du 1er janvier et il n’y a pas eu de rétroaction, car nous avions déjà décidé ensemble que les salaires seraient déjà en vigueur. Le temps de vérifier l’ensemble des choses fait que la signature ne s’est faite qu’au cours des derniers jours. »

L’élément principal des négociations a été d’ancrer le principe des quarts de travail de 12 heures, résument les deux parties. « Nous avions un objectif, soit de garantir nos 12 heures. En 2015, on avait changé la vie des employés avec ça. Nos gens se sont habitués à cet horaire, alors on vient assurément de solidifier notre main-d’œuvre et l’augmentation est un bon gain pour nos travailleurs. Notre objectif était d’aller chercher 15 % d’augmentation, mais à 3,5 % annuellement, c’est très bien », résume Frédéric Morin.

« L’arrivée de cette donnée avait causé des irritants à l’époque, mais avec le temps, les employés se sont habitués et ne reviendraient possiblement pas en arrière », convient la directrice des ressources humaines de l’entreprise, Audrey Côté.

En plus d’avoir un effet positif sur la rétention des employés, cette nouvelle convention pourrait paraitre attractive pour aimanter de nouveaux membres estiment les deux parties, surtout qu’elle permet maintenant au personnel d’avoir accès à un salaire moyen de 24 $ de l’heure. « Ça ne va pas mal chez nous du côté de la rétention. Quelqu’un qui entre chez nous comme opérateur cette année débute à 19,90 $ de l’heure. Il y a une progression salariale pendant deux ans et des primes sont rattachées à tous les quarts de travail », juge Audrey Côté.

À ce chapitre, l’entreprise évalue ses besoins à une quarantaine, sinon à une cinquantaine, le nombre d’employés additionnels qu’elle devrait recruter pour régulariser et optimiser sa production.  « Évidemment, les gens magasinent, le marché est propice à ça. L’usine est propre, climatisée, c’est un beau milieu même si c’est du manufacturier », ajoute-t-elle.

L’entreprise entend aussi accentuer sa présence dans le milieu, ajoute Marie-Anne Côté, qui sera présidente d’honneur du prochain tournoi de golf de la Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins. « On voit ce qui se passe à Saint-Damien et on tente de se rapprocher de notre communauté en faisant partie de différents comités. Nous avons mis beaucoup d’effort là-dessus au cours de la dernière année. »

Frédéric Morin remarque lui aussi cette volonté. Il estime que ces initiatives, jumelées à la nouvelle convention collective, ont un effet positif sur le sentiment d’appartenance à l’usine. « Il faut que ces gens-là soient vus et communiquent leurs messages. Ça permet à l’entreprise de rayonner et de se faire connaitre, surtout dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre. »